CES : le grand retour de l'industrie automobile

Cela devait être un grand show. Finalement, pour cause de Covid, bon nombre d'acteurs ont préféré ne pas exposer ou limiter au maximum les interactions avec le public, quitte à faire des présentations virtuelles ((un format qui devrait perdurer). Bref, ce n'est pas encore ce coup ci que les acteurs de l'automobile vont renouer avec les salons. En revanche, c'est bien l'ancien monde qui a pris la parole à Las Vegas.

Camion autonome : Bosch invente le passager virtuel

Même si le thème paraît moins à la mode en ce moment, l'automatisation se poursuit à la fois dans l'automobile et le camion. Dans ce dernier domaine, Bosch est impliqué dans un projet de recherche qui consiste à proposer un passager virtuel. Une sorte d'assistant afin de maintenir l'attention du conducteur et garantir qu'il pourra reprendre le contrôle du véhicule en cas de nécessité.

La course au soft

Le saviez-vous ? On peut comptabiliser jusqu'à 100 millions de lignes de codes sur certains modèles ! C'est plus que dans un avion. Alors que les logiciels prennent une part croissante dans le contenu et la chaîne de valeur, les acteurs de l'auto s'organisent pour monter en compétences et garder le contrôle de ce qui constitue l'intelligence d'un véhicule.

L'appli tout en un de Bosch pour la recharge des VE

Le saviez-vous ? Les conducteurs de voitures électriques possèdent en moyenne sur leur smartphone six applications de recharge et utilisent jusqu’à cinq cartes pour pouvoir se connecter aux bornes (source : UScale, NewMotion). A part ça, la mobilité électrique c'est super simple. Le problème, aussi, c'est que les prix varient d’un point de charge à l’autre. Pour simplifier l'accès aux bornes, l'équipementier Bosch a développé une application qu'on pourrait qualifier d'universelle. Elle donne en effet accès à plus de 150 000 bornes de recharge réparties dans 16 pays européens.

L'ESP fête ses 25 ans

C'est une innovation très important dans l'histoire de l'automobile qui célèbre en ce moment son quart de siècle. Complémentaire de l'ABS, l'ESP (Electronic Stability Program) corrige la trajectoire en cas d'évitement d'urgence, de vitesse excessive dans un virage ou de glisse sur chaussée mouillée. Il agit sur les quatre roues en régulant le freinage et évite les sorties de route. Selon Bosch, qui l'a mis au point*, ce système aurait évité jusqu'à présent 15 000 morts sur les routes et 500 000 blessés.

Bosch mise sur la 5G pour une meilleure sécurité

Et si on parlait un peu de 5G ? Si vous ne faîtes pas partie des théoriciens du complot qui croient que le futur réseau de téléphone mobile est là pour activer le coronavirus, avec une puce conçue par Bill Gates, vous pouvez rester. Je vais vous parler du projet de recherche 5G NetMobil, auquel Bosch a participé avec 16 partenaires issus de la recherche, des PME et de l’industrie* durant ces trois dernières années. Les résultats montrent que la 5G ouvre la voie vers une conduite entièrement connectée, plus sûre et plus efficace.

Bosch prend la parole sur la neutralité carbone et la qualité de l'air

En ce jeudi matin, je serai au siège de Bosch France, à Saint-Ouen près de Paris, dans le cadre d'un Symposium sur la qualité de l'air. J'y anime les tables rondes. Le groupe a décidé de prendre la parole pour évoquer sa stratégie. Il va d'une part réaffirmer sa volonté d'être neutre en carbone dès 2020 (avec 30 ans d'avance sur les ambitions de la COP21) et donner sa vision de la mobilité de demain. Si l'image de Bosch est liée au Diesel, l'équipementier est aussi un acteur clé de l'électromobilité. Et il pense que demain il n'y aura pas une mais des solutions pour réduire l'empreinte CO2.

Bosch croit aux e-fuels

Alors que l'industrie automobile est obligée d'aller à marche forcée sur l'électrification, certains acteurs essaient de mettre en avant d'autres alternatives. Ainsi, l’équipementier allemand plaide pour les carburants synthétiques, que l’on appelle aussi les e-Fuels. C'est une façon de réduire aussi le CO2, grâce à des carburants obtenus par gazéification et à partir d’énergies renouvelables. Et tout en conservant bien sûr le moteur thermique.

Un salon de Francfort très électrique... Mais pas que

L'affaire était entendue dès le départ : ce salon de Francfort est clairement tourné vers l'électrique. Il faut dire qu'avec l'ID3 de Volkswagen et la Porsche Taycan, il y a déjà deux modèles emblématiques - et de série - pour tirer le salon vers le vert. Il y a également de nombreux concepts à batterie. A tel point que j'ai entendu dire que le salon de Francfort était entrain de devenir l'équivalent d'Ever Monaco ! Mais, malgré cette avalanche de véhicules électriques - on sent que la menace d'amendes pour cause de dépassement de seuils de CO2 est bien réelle - il n'y a pas de solution unique.

Une caméra avec de l'IA chez Bosch

Alors que s'ouvre cette semaine le salon de Francfort, Bosch ouvre les hostilités en dévoilant une de ses innovations. L'équipementier allemand va en effet présenter une caméra intégrant de l'intelligence artificielle (sur une puce de la société japonaise Renesas). Alors que pour nous, les humains, voir et percevoir sont deux choses distinctes, cette caméra intelligente va aider à mieux détecter les dangers, grâce à de la reconnaissance d’objets.

Bosch se penche sur les causes de la pollution de l'air

En dehors des solutions qu'il développe sous le capot, dont des moteurs (essence et Diesel) moins polluants, et un disque de freinage qui retient les particules, l'équipementier automobile entend s'attaquer aussi à la pollution atmosphérique par une meilleure connaissance de ses causes. Il a par exemple développé des capteurs qui permettent de mesurer les interactions avec les températures, le vent et le rayonnement solaire. L'objectif est de pouvoir dresser une cartographie en temps réel avec l'origine de la pollution. De telles stations compactes sont en cours de déploiement à Stuttgart, Paris et Marseille.

Le stationnement entièrement automatisé autorisé en Allemagne

C'est une première mondiale : le stationnement sans conducteur et sans surveillance humaine vient obtenir l’approbation des pouvoirs publics en Allemagne. Dans le cadre d'un projet mené par Daimler et Bosch, une autorisation spéciale a été accordée par le Conseil régional de Stuttgart, en étroite collaboration avec le Ministère des Transports du Land de Bade-Wurtemberg. Ce service qui utilise le niveau 4 de l'automatisation est appliqué au niveau du parc de stationnement du Musée Mercedes-Benz de Stuttgart.

Bosch connecte les batteries au cloud

La connectivité va devenir un élément essentiel pour les véhicules électriques. Afin de prolonger la durée de vie des batteries, Bosch a développé de nouveaux services en lien avec le cloud, et qui viennent compléter les systèmes de gestion déjà intégrés à bord des véhicules. Il s'agit de fonctions logicielles intelligentes qui vont détecter les facteurs de stress et aider à prendre des mesures pour prévenir ou ralentir le vieillissement des cellules. L'équipementier allemand pourrait ainsi retarder de 20 % l’usure.

Batterie ou pile : ne pas se tromper d'Airbus...

C’est donc parti pour l’Airbus des batteries… Paris et Berlin veulent une filière européenne de la batterie pour ne pas laisser le champ libre aux asiatiques. Entre cinq et six milliards d’euros vont être investis au total dans ce projet, avec un financement à la fois de l’Europe et d’acteurs privés. Cet Airbus des batteries va déboucher sur le lancement en France d’une usine pilote comptant 200 emplois au cours des prochains mois, puis de deux usines de production, en France et en Allemagne, susceptibles de créer 1 500 emplois chacune.

Bosch propose une application pour ne pas rouler à contresens

L’équipementier allemand propose une application basée sur le cloud qui donne l'alerte aux usagers de la route lorsqu’un automobiliste roule à contresens. Rien qu’en Allemagne, on dénombre quelque 2 000 cas par an. Le service a été initialement intégré à des radios outre-Rhin, avant d'arriver sur des portails de streaming et de navigation. Cela permet désormais de donner l'alerte dans 13 pays d'Europe.

Bosch ne voit pas arriver la voiture autonome avant 10 ans

Dans un entretien accordé à Autostrat International, une newsletter qu'anime le journaliste Bertrand Gay*, l'un des membres du directoire de Bosch, Dirk Hoheisel, s'exprime sur l’automatisation de la conduite. Et que dit-il ? Que non seulement il n'y a pas encore de modèle autonome de niveau 3 sur le marché (il estime que le système Super Cruise de General Motors est de niveau 2), mais que les coûts des systèmes de niveaux 4 et 5 ne seront pas compatibles avec ceux des voitures particulières avant 10 ans. C'est une analyse qui rejoint celle de ZF, au moment du CES de Las Vegas.

Bosch veut être un acteur des navettes autonomes

Jusqu'à présent, les navettes autonomes étaient plutôt portées par de petits acteurs indépendants, comme Navya et Easymile pour la France*, ou encore 2getthere aux Pays-Bas. Puis, on a vu arriver Rinspeed, l'équipementier ZF et même des constructeurs comme Toyota et Volkswagen. A son tour, Bosch veut se positionner sur ce créneau. Il profitera du prochain CES de Las Vegas pour présenter sa vision.

Train autonome : un exemple réussi de transfert de la technologie automobile

Ce matin, la SNCF a présenté son projet de train autonome. L'opérateur ferroviaire souhaite en effet faire circuler des trains automatisés à partir de 2023 sur des voies existantes. Si j'en parle, c'est d'une part pour montrer que la conduite automatisée devient une réalité dans tous les modes de transport, mais aussi parce que ce projet repose sur un transfert de technologies en provenance de l'automobile.

Côte d'Azur : un spot de référence pour développer le véhicule intelligent ?

Comme promis, je vais donc vous parler un peu de la Côte d'Azur, dans le prolongement de mon récit de la conférence DSC 2018 sur la simulation dans le véhicule autonome. Et plus exactement du label "Smart Vehicle Côte d'Azur". Nice et Sophia-Antipolis se targuent d'accueillir des ingénieurs de haut niveau et des entreprises de l'automobile qui travaillent justement sur le véhicule de demain.

Bosch et Daimler avancent sur le robot-taxi

En avril 2017, Bosch et et Daimler avaient annoncé une coopération sur le véhicule autonome. Mardi, les deux partenaires ont organisé une conférence téléphonique pour annoncer une accélération dans leurs projets. Ils ont en effet décidé de s'associer avec Nvidia (pour sa plateforme d'intelligence artificielle Drive Pegasus) et surtout de lancer un test grandeur nature dans une ville de Californie. On ne sait pas encore laquelle, mais la date annoncée est 2019.