Tous les constructeurs majeurs (sous-entendu, ceux qui ont les moyens de financer leur R&D et qui ont les compétences techniques) travaillent sur le véhicule autonome. Mais, plutôt que d'oeuvrer chacun de leur côté, ne devraient-ils pas coopérer ensemble ? C'est déjà ce que propose BMW avec la plateforme élaborée avec MobilEye et Intel. A son tour, le groupe Volkswagen se dit ouvert à des alliances approfondies avec d'autres partenaires.
C'est ce qu'a déclaré récemment le responsable financier, Frank Witter. Pour lui, les constructeurs devront déterminer s’ils décident de développer leurs propres systèmes de conduite autonome ou s’ils s’associent à des groupes technologiques pour leur fournir ce système.
En discussion avec Ford, sur un certain nombre de sujets (dont le véhicule utilitaire), Volkswagen pourrait collaborer avec le constructeur américain dans le véhicule autonome. Ce serait une façon de mutualiser les coûts et de peser plus lourd dans les négociations pour les capteurs et les autres composants requis.
De l'avis général, Waymo a de l'avance sur la conduite autonome. Même si on peut reprocher à la filiale de Google de faire rouler ses prototypes dans des zones géographiques "faciles" (météo favorable, circulation moins complexe qu'en Europe), elle pourrait démarrer plus vite un service de transport à la demande automatisé. Le fait est que Waymo a démarré avant tout le monde les tests sur route ouverte. Et dernièrement, la société a obtenu le feu vert de la Californie* pour tester des voitures sans conducteur prêt à reprendre le contrôle en cas d’urgence. La filiale d’Alphabet est la première entreprise à pouvoir effectuer ce type de test sans contrôle humain. Waymo sera donc autorisé à tester une trentaine de véhicules sans conducteur dans le comté de Santa Clara, qui fait partie de la Silicon Valley. Les tests se feront avec des passagers qui seront dans un premier temps des salariés de l'entreprise.
Alors, contre ou avec Waymo** ? Ce sera la question à trancher dans les prochaines années.
*Un état où 60 entreprises disposent d’autorisations pour tester des véhicules autonomes sous réserve de la présence d’un conducteur pour les urgences.
**qui collabore avec Fiat-Chrysler et Jaguar Land Rover