vendredi 16 novembre 2018

Ni pour ni contre le 17 novembre, bien au contraire !

Je trouve grotesque la polémique actuelle qui consiste à opposer les français qui veulent se mobiliser le 17 novembre et ceux qui soutiennent la fiscalité écologique au nom de la préservation de la planète. Les premiers ont raison de s'indigner de l'augmentation des taxes et les seconds devraient eux aussi donner de la voix. La fiscalité écologique n'en porte que le nom, puisqu'elle sert à financer les mesures du gouvernement et ne fait nullement progresser la défense de l'environnement.

Et je me demande aussi pourquoi les gilets jaunes seraient ridicules, alors qu'une minorité de bonnets rouges a faire reculer le gouvernement à l'époque, qui a annulé l'écotaxe avec une addition d'un milliard d'euros pour le contribuable ! Une écotaxe qu'il aurait fallu mettre en place et qui aiderait aujourd'hui à financer des projets alternatifs.

Ce que n'ont pas compris les pouvoirs publics, et encore moins ceux qui font remarquer que les carburants ont déjà été plus chers en France (ce qui est vrai par ailleurs), c'est que les nouvelles taxes sur l'essence et le gazole sont juste la goutte qui fait déborder le vase. C'est le cumul qui provoque la colère.

Les carburants chers viennent s'ajouter à une longue liste de sujets qui fâchent. Comme tant d'autres gouvernements, celui qui est aux affaires considère que l'automobiliste est une vache à lait. Ceux qui ont une voiture sont solvables. Donc, on peut les charger un maximum. Et comment ? En leur faisant supporter des hausses de péage*, en généralisant des radars qui piègent de plus en plus les usagers (voitures banalisées, nouveaux radars qui flashent plusieurs véhicules en même temps), en s'acharnant sur les automobilistes avec une répression aussi féroce qu'inutile (80 km/h, 6 points de moins si on ne laisse pas passer des piétons qui traversent n'importe comment), et bien sûr en dépénalisant le stationnement (avec des sociétés privées qui font la traque aux contrevenants en étant motivées par une course au chiffre).

En résumé, ceux qui paient des impôts sur le revenu (la moitié seulement des français) et qui ont la malheur de rouler en voiture se font tondre littéralement. Et il n'y a pas d'alternative, pas de service en plus. On est dans un système absurde. C'est à se demander si l'objectif secret n'est pas de détruire l'industrie automobile et tout ce qui tourne (comme si obliger les français à faire du vélo allait créer des richesses pour le pays).

Il faut quand même prendre les gens pour des idiots pour justifier tout cela au nom de l'écologie. Ce gouvernement taxe le Diesel et l'essence (ceux qui font l'effort de passer à l'essence se font plumer en raison du malus), et va en ajouter une couche en favorisant l'émergence de zones à faibles émissions dans une quinzaine de villes où les véhicules d'un certain âge seront interdits. La folie parisienne va gagner la province. Le gain sera probablement insignifiant sur la qualité de l'air (laquelle n'est pas aussi dégradée qu'on le dit, et dont les gaz d'échappement du trafic routier ne sont pas la seule cause) et on va mettre dans l'embarras énormément de français modestes.

Après, on s'étonne qu'ils gueulent!

En Norvège, le choix a été tout autre. Il a été de baisser le prix des voitures électriques et de leur offrir des avantages (stationnement, recharge, voies prioritaires aux heures de pointe). Résultat : plus d'un véhicule neuf sur deux est hybride rechargeable ou électrique. En France, on en est à 1,3 % pour l'électrique. Je crois que tout est dit.

*Rappelez-vous cette ancienne ministre qui a fait croire qu'elle pouvait bloquer les hausses de péage. C'est celle qui a mis en place la fiscalité écologique et qui a abandonné l'écotaxe. Et elle vient donner des leçons, après !