A travers le projet de loi LOM (Loi d'Orientation sur les Mobilités) et la stratégie française pour l'énergie et le climat - qui repose sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) - un certain nombre d'annonces ont été faites sur l'automobile. Elles concernent à la fois le parc existant et les futures motorisations. Sur le parc, le gouvernement affiche son intention de faire bénéficier à un million de français de la prime de conversion. S'agissant de la transition écologique, l'accent est mis sans surprise sur le véhicule électrique.
La France réaffirme son intention de multiplier par 5 les volumes de véhicules électriques d'ici 2022 avec 100 000 bornes de recharge (reprenant les termes du contrat de filière automobile avec la PFA). La nouveauté vient du fait que les pouvoirs publics affichent l'ambition d'avoir 1,2 million de voitures électrifiées (hybrides rechargeables et électriques) en circulation en 2023 et 4,8 millions en 2028.
Pour faciliter l'adoption de véhicules électrifiés, le coût de raccordement des infrastructures de recharge de véhicules électriques sera fortement réduit, grâce à un plafond de prise en charge qui pourra passer de 40 à 75 %. Par ailleurs, l’équipement en infrastructures de recharge sera rendu obligatoire dans tous les parkings de plus de 10 places des bâtiments neufs ou rénovés, et dans tous les parkings de plus de 20 places des bâtiments non résidentiels. Autre coup de pouce : le droit à la prise sera simplifié et étendue aux parkings extérieurs. Il permettra à un citoyen résidant en logement collectif de faire installer, à ses frais, une infrastructure de recharge individuelle dans son parking.
Un passage concerne l'hydrogène. Il y a toujours la volonté de mettre en place un fonds de soutien au développement de l’hydrogène doté de 100 M€ et de lancer des appels à projet sur la mobilité c'est en cours) et la production d’hydrogène à l’aide d’électrolyseurs. Le gouvernement veut aussi prolonger la mesure de suramortissement à l’achat de véhicules hydrogène a minima dans les mêmes conditions que pour le GNV (poids lourds >3,5 t)..
Le gaz est aussi favorisé. Ainsi, le développement d’installations de production de bioGNV sera facilité, car le biogaz peut jouer un rôle important dans la transition énergétique dans les transports.
Et pour le véhicule thermique, dont l'interdiction est réaffirmée d'ici 2040 ? Les capacités de contrôle sur les émissions des véhicules à moteur seront renforcées, pour s’assurer du bon respect de toutes les exigences environnementales. Il est rappelé que le CO2 va devoir baisser de 35 % d'ici 2030, avec une moyenne de 60 g par km (au lieu de 95 en 2020). Par ailleurs, la part de la consommation finale de carburant à partir d’énergies renouvelables devra passer de 7 % aujourd’hui à 10 % en 2020 et 15 % en 2030. Mais, la croissance se fera exclusivement avec les biocarburants avancés (deuxième génération, issus d’algues ou de résidus industriels) qui devront atteindre 3,8 % dans l‘essence et 3,2 % dans le gazole en 2028.