lundi 5 novembre 2018

Que penser du carburant liquide d'Electriq~Global ?

Lors du récent EcoMotion 2018 ‘Smart Mobility Summit’ qui s'est déroulé à Tel-Aviv, en Israël, la start-up Electriq~Global* a déclaré avoir mis au point un carburant liquide à base d'eau (à hauteur de 60 %) qui permet d'extraire de l'hydrogène à partir d'un catalyseur et de s'en servir avec une pile à combustible dans une voiture. L'entreprise revendique une autonomie doublée (1 000 km) pour les véhicules par rapport à des stockages de type batterie ou hydrogène pur et la moitié du prix pour le plein (25 $).

Le fameux Electriq~Fuel est stable à température ambiante et n'a pas besoin d'être comprimé. De plus, ce combustible peut être réutilisé après un recyclage en usine, où il serait rechargé en hydrogène.

Si l'on en croit le site de la compagnie et des articles de presse, Electriq~Global discute avec des fabricants de camions pour tester la technologie. Sa page Facebook présente un vélo alimenté par sa solution et qui a été exposé au sommet de la mobilité intelligente.

Alors, idée géniale ou fake news ? Le fait est qu'Israël est très actif dans le domaine des énergies vertes. Il y a pas mal de start-up qui gravitent autour de la batterie. Après, ce ne serait pas la première fois qu'une bonne idée ne se concrétise pas (Better Place pour la recharge de batteries interchangeables, le range extender d'Aquarius qui semble ne pas avoir convaincu PSA). La solution décrite ci-dessus éviterait de comprimer l'hydrogène et donc d'avoir des stations moins chères. C'est aussi un argument qui se tient.

Pour l'anecdote, une start-up française, HysiLabs propose une solution à base d'eau qui permettrait justement de transporter plus facilement l'hydrogène dans les stations et de le rendre accessible par une réaction chimique.

*La société a été créée en 2014 par Alex Silberman, directeur de la technologie. Il est électro-chimiste avec 30 ans d’expérience dans le stockage de l’énergie, des batteries et des réservoirs à carburant à son actif, selon le site de la compagnie. La start-up, qui avait autrefois pour nom Terragenic, est basée en Australie et a une filiale en Israël.