Le groupe a inauguré récemment le Centre d’Expertise Powertrain multi-énergies de Carrières-sous-Poissy (Yvelines). Réparti sur 15 hectares, avec 80 bancs d'essai et une équipe de 1 300 collaborateurs, ce site est là pour aider PSA à surmonter les objectifs toujours plus ambitieux de l'Europe. Le constructeur y développera toutes sortes de motorisations, essence et diesel, mais surtout les nouvelles chaînes de traction électrifiées comme l'hybride et l'électrique.
Le centre abrite d'ailleurs le siège de la joint-venture avec Nidec (le japonais qui détient Leroy Somer), qui va permettre à PSA de développer ses propres moteurs électriques, qu'il pourra également vendre à des concurrents.
Ce centre d’expertise favorise les synergies en regroupant sur un même lieu tous les experts des moteurs. C'est aussi une façon de tourner la page, car le groupe table sur un scénario noir pour le Diesel (avec une part de marché qui pourrait retomber à 10 %). Il mise donc sur une plus grande part de l'électrification pour passer les prochaines étapes, dont les 95 g de CO2 en 2021, avant le grand saut de - 37,5 % pour le CO2 en 2030. Jusqu'à présent, PSA a bien géré Euro 6 et le passage aux nouvelles normes (cycle WLTP et essais sur route RDE). Il estime d'ailleurs être prêt pour l'application de ces nouvelles règles sur les utilitaires, qu'il vient de renouveler.
Le nouveau centre a nécessité un investissement de 32 millions d’euros dans les moyens d’essai. Mais, c'était indispensable. Comme d'autres constructeurs, PSA doit se montrer très réactif et anticiper les vents mauvais qui frappent l'industrie. Les mauvais choix peuvent se payer par des amendes et des licenciements massifs. Une menace que ne perçoivent pas les politiques et encore moins ceux qui ont une image erronée et dogmatique de l'automobile.