Alors que la pensée unique sacralise la voiture électrique à batterie, l'actualité se charge de nous rappeler, de temps à autre, qu'il existe d'autres solutions. Et l'hydrogène en fait partie. Pionnier dans cette forme d'énergie, puisqu'il s'y intéresse depuis plus de 20 ans, le groupe Daimler a décidé de rebaptiser une de ses filiales sous le nom Mercedes-Benz Fuel Cell. Il s'agit de NuCellSys, qui lui appartient depuis 2009. Avec ce changement de nom, la marque à l'étoile veut donner un signal clair et montrer que l'hydrogène a sa place.
Existant depuis 2007, NuCellSys développe les composants de la pile et la partie logicielle, tout en assurant les tests et la validation. C'est cette société qui produit par exemple la pile installée à bord de la GLC Fuel Cell, le SUV à hydrogène que Mercedes propose en petite série en Allemagne. Son lancement remonte à octobre dernier.
Le groupe Daimler anticipe en fait sur une demande dans le bus. Le Citaro sera ainsi proposé à terme avec une PAC, en complément de l'architecture électrique classique.
Christian Mohrdieck, qui est le responsable du développement de l'hydrogène au sein du groupe, et qui est le patron de Mercedes-Benz Fuel Cell, pense que c'est une solution qui convient aussi bien aux voitures qu'aux bus et aux camions. Il y a aussi des applications possibles au niveau stationnaire. Daimler anticipe donc sur un business à fort potentiel.
Il rappelle au passage que les véhicules à hydrogène, dès lors que des stations sont disponibles, ne mettent que quelques minutes à faire le plein, tout en ayant une autonomie bien supérieure à la batterie.
Pour terminer, rappelons que le groupe a une feuille de route ambitieuse dans l'électrique et qu'il investit lourdement dans la batterie. Le fait qu'il mène de front ces deux modes d'électrification est un signe fort pour la filière. Cela montre au passage que Daimler ne se contente pas d'être un membre du Hydrogen Council. Il veut aussi être un acteur qui compte.