Ce qui m'a frappé, hier, c'est que la Présidente de l'Occitanie, l'ancienne ministre Carole Delga, a interpellé le Président Emmanuel Macron à ce sujet. Elle a essayé de lui faire comprendre que la France devait être "au rendez-vous". A son tour, l'le de France emboite le pas à d'autres régions et compte notamment sur les JO de 2024 pour offrir plus de visibilité à cette forme d'énergie.
Pour bon nombre d'observateurs, qui ne connaissent pas bien la filière, ou ont des a priori, ce vecteur d'énergie peut sembler exotique. Pourtant, un nombre croissant de collectivités décide de privilégier cette voie pour stocker l'électricité issue des énergies renouvelables et s'en servir pour alimenter en carburant toutes sortes de véhicules. La démarche commune à plusieurs régions consiste à financer des stations qui peuvent distribuer de l'hydrogène à des véhicules légers (utilitaires, taxis), et pourquoi pas des bus ou des camions.
C'est ça qui est original dans l'hydrogène. Et selon la configuration des sites, la station peut alimenter aussi des bateaux et pourquoi pas des trains.
C'est un discours que j'ai entendu toute la journée, hier. La filière hydrogène constate que des pays dépensent des milliards (Japon, Corée) alors que la France se limite à 100 millions par an (dans le cadre du plan Hulot). C'est aussi pour cela que le directeur exécutif du FCH-JU, Bart Biebuyck a souligné hier que l'Europe avait 2 ou 3 ans pour prendre les bonnes décisions pour maintenir son leadership mondial. Faute de quoi elle serait une nouvelle fois devancée par la Chine, qui a la main sur les batteries et les panneaux photovoltaïques.
En tout cas en France, certaines sociétés françaises - comme Faurecia et Plastic Omnium présentes à ces journées de l'AFHYPAC - profiteront du Mondial de l'Auto pour communiquer sur la mobilité hydrogène.
