Organisés en consortium, les partenaires ont relevé 14 défis proposés par PSA en réalisant plus d’une vingtaine de démonstrateurs tournés vers des applications industrielles concrètes, autour de thèmes tels que l’assistance et la formation des opérateurs, le contrôle d’aspect ou géométrique des pièces, la production, l’automatisation des flux logistiques, ou encore la maintenance prédictive.
Lors de cette journée, le Groupe PSA a également donné une tribune aux start-ups et aux projets européens œuvrant pour la recherche et le développement de solutions en rupture.
La matinée a commencé par un discours de Yann Vincent, le patron de la production. Il a expliqué que PSA voulait, à travers ces défis, trouver des solutions à ses problèmes. Ce n'est pas une consultation en vain. Sur les 30 démonstrateurs présentés en 2016, 4 ont fait l'objet d'un POC (Proof of Concept) et un est en voie de généralisation. L'idée est d'aider les fournisseurs à monter des projets qui seront rentables en 12 ou 24 mois. Le groupe PSA veut ainsi produire plus vite et mieux. Et il pense être aujourd'hui en avance sur les allemands, en matière de productivité et de flexibilité.
Parmi les projets, l'un d'eux m'a marqué. Il s'agit de celui qui consiste à utiliser des capteurs solaires (matérialisés ici sous la forme d'une Smart Flower de fabrication allemande), pour rendre les usines auto suffisante en énergie et neutres sur un plan carbone.
L'énergie issue du soleil serait stockée par des batteries de véhicules électriques (C-Zéro et Ion), qui pourraient ainsi avoir une seconde vie pour quelques années de plus. PSA anticipe après 2020 un retour massif de batteries, sachant que les véhicules électriques ont été lancés en 2010. Les partenaires sont Forsee Power, Entech et EDF.
Pendant cette journée, on a vu plusieurs AGV. Traduisez par là des véhicules à guidage automatique. Ces véhicules autonomes servent à transporter des pièces. On en compte déjà 300 dans une usine comme Mulhouse.
L'automatisation se développe pour contrôler des pièces, grâce à un capteur laser en 3D. On arrive aussi à confier à des robots des tâches autrefois dévolues à l'homme, comme par exemple le lissage (racler des cordons de mastic par exemple). Mais, PSA affirme que les automates ne vont pas pour autant remplacer les ouvriers. Sa vision de l'usine de futur passe toujours par l'humain.
Un humain augmenté, qui pourra communiquer avec ses collègues par des moyens tels que la réalité virtuelle, ou encore la réalité augmentée.
Il pourra ainsi se former aux nouvelles technologies et apprendre les bons gestes, avant de travailler sur la chaîne de production.
Et grâce à la big data, il sera également possible d'anticiper la maintenance, sachant que les outils de production peuvent être surveillés en temps réel. La technologie de Prosyst, qui capte des milliers de signaux, permet de transmettre des téracoctets de données au cloud d'Oracle qui, grâce à une intelligence artificielle (et en basant sur un historique), peut déterminer les risques de défaillance d'un robot avant que la panne ne se déclare sur la ligne.
Finalement, il ne reste plus qu'à faire le lien entre l'amont (l'analyse du bruit médiatique qui annonce le succès ou pas d'un modèle) et l'aval pour prendre en compte la demande en temps réel de production.