Avec le recul, on comprend mieux pourquoi 2019 marque le début d'une accélération dans la stratégie d'électrification de certains constructeurs comme Volvo (propriété de Geely) et même PSA (lié à DongFeng). A cette date,
le gouvernement chinois va imposer aux constructeurs présents sur son marché un quota de 10 % voitures hybrides ou électriques.
C'est un seuil élevé, et qui est amené à être relevé dès 2020 (je crois savoir qu'il pourrait passer à 20 %). Si ce quota n'est pas respecté, les fautifs devront acheter des crédits auprès de leurs concurrents « excédentaires », ou payer des pénalités. Une menace réelle pour certains constructeurs, très présents dans ce pays.
Premier marché au monde avec 25 millions de voitures vendues l'an dernier, la Chine pourrait donc précipiter la transition vers le véhicule électrique. Il faut dire qu'elle est confrontée à des niveaux de pollution alarmants dans les grandes villes et qu'elle cherche également à réduire sa dépendance au pétrole.
Le problème, pour les constructeurs, c'est que les batteries ne vont pas forcément répondre à tous les cas de figure, notamment pour les SUV qui sont très demandés. Paradoxalement, ce tour de vis qui favorise en apparence le véhicule à batterie, va aussi alimenter la demande en piles à combustible, qui prennent moins de place. En ce moment, la solution hydrogène est donc considérée à nouveau par des acteurs de l'industrie automobile, d'autant que la Chine a aussi prévu un plan de développement dans ce domaine.
Avec le recul encore, on comprend vraiment mieux le plan totalement délirant de Volkswagen sur l'électrification. En fait, le géant allemand est obligé d'y aller à fond les ballons, car il va vraiment cette fois de sa survie, vu la situation en Chine.