Récemment, les députés des commissions Transports et Industrie du Parlement Européen ont examiné le texte relatif aux objectifs des émissions de CO2 après 2020. Comme le proposait la Commission, la réduction de émissions de CO2 des véhicules légers devrait atteindre 15 % en 2025, puis 30 % d’ici à 2030. Le Parlement préfère s’abstenir de communiquer en termes de grammages, dans un contexte de transition entre le cycle NEDC et WLTP. La copie devrait être revue dès 2023, échéance à laquelle l’industrie automobile aura davantage de recul pour examiner l’impact du cycle WLTP sur les émissions de CO2.
Toutefois, sur la base des 95 g de 2021 en cycle NEDC, cette baisse de 30 % équivaut à un objectif de 66,5 g.
Ce résultat est conforme aux attentes de la Commission européenne, mais en deçà de celles des deux commissions. Pour rappel, la commission Industrie, qui demandait les réductions les plus draconiennes, comptait sur un recul de 45 % pour les VL entre 2025 et 2029, puis de 75 % en 2030. Les députés de la commission Transport tablaient quant à eux sur une réduction différenciée selon le type de véhicules, soit – 25 % pour les VP entre 2025 et 2029, puis – 50 % en 2030. Pour les VUL, les objectifs établis envisagés étaient de – 20 %, puis de – 40 %.
A noter que ces dispositions ne concerneraient pas tous les constructeurs : les marques spécialistes telles que Suzuki, Mazda, ou encore les sportives bénéficieront toujours d’une dérogation dans leurs objectifs d’émissions.
Par ailleurs, le texte amendé souligne la nécessité de ne plus considérer uniquement les émissions des véhicules à l’usage, mais sur l’ensemble de leur cycle de vie, du puit à la roue. Une vision prospective car a priori étudiée à compter de 2030.
Enfin, la volonté de se diriger vers le « zéro émission » a été vaguement rappelée, « d’ici au milieu du siècle ».