lundi 2 juillet 2018

La Corée veut devenir l'un des grands pays de l'hydrogène

Alors que la France veut débourser 100 millions dès 2019 (et 100 millions ensuite par an, si tout va bien jusqu'en 2022) pour l'hydrogène, la Corée du Sud prévoit de mettre près de 2 milliards sur la table (2 600 milliards de wons) pour occuper la première place sur le marché mondial. Une différence de moyens et d'ambitions qui devrait interpeller les pouvoirs publics.


En 2022, le pays du matin calme table sur 16 000 voitures à hydrogène et un réseau de 310 stations de remplissage à l'échelle du pays. A titre de comparaison, on ne dénombre que 10 stations à l'heure actuelle. Hyundai, Korea Gas Corporation et d’autres sociétés travailleront ensemble pour installer des stations de recharge dans des grandes villes et sur les autoroutes.

Comme d'autres pays, tels l'Allemagne et surtout le voisin japonais, Séoul fait le pari du passage à l'échelle pour l'hydrogène. Dès cette année, on verra des autobus équipés de piles à combustible rouler dans les rues de Séoul et d’Ulsan, dans le sud-est du pays. Ce sera le cas de trois autres villes en 2019. Des aides fiscales seront accordées aux sociétés qui font l’acquisition de ce type de bus. Par ailleurs, afin faciliter les efforts de recherche et développement, le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Energie, les constructeurs automobiles locaux et des sociétés publiques ont convenu de créer une entreprise commune. L'objectif est de favoriser un écosystème.

Les autorités coréennes estiment que tous ces investissements pourront générer un total de 3 800 nouveaux emplois.