J'étais hier à Saint-Malo où Energy Observer était présenté dans sa nouvelle configuration aux médias et partenaires. Il faut savoir en effet que le catamaran à hydrogène embarque une pile à combustible qui vient de chez Toyota. Ce n'est pas simplement la technologie de la Mirai que l'on embarque dans un navire. Il a fallu adapter la PAC à un environnement salin bien plus sévère que les contraintes dans l'automobile. Et ce n'est pas seulement pour la galerie. La marque japonaise se sert d'Energy Observer comme d'un laboratoire pour préparer des versions de pile qui pourront servir dans le milieu maritime.
Et pourquoi cela ? Il est évident que l'automobile ne suffira pas pour rentabiliser des stations de distribution d'hydrogène pendant encore de longues années. On peut bien sûr ajouter les bus, des utilitaires…. Mais si on prend en compte les bateaux, là ça change tout. Il y a tout de suite un effet de masse critique qui justifie des investissements.
Toyota, qui décline aujourd'hui sa technologie dans les chariots-élévateurs, les bus (avec Caetano en Europe) et les camions (avec Kenworth), pourrait donc demain adresser un secteur maritime qui commence à voir l'hydrogène comme une alternative au Diesel.
Tour le mérite d'Energy Observer est d'arriver à avoir fait bouger un géant comme Toyota pour sortir de sa zone de confort. Mais, cela était nécessaire. Hyundai, qui est le concurrent le plus dangereux pour le japonais, a aussi l'intention de développer sa technologie dans l'autres domaines que l'automobile pour réduire les coûts.