jeudi 6 février 2020

Camion H2 : c'est parti

C'est un gros contrat pour l'équipementier automobile français. Et il fera date. Le groupe été retenu par le constructeur automobile sud-coréen pour équiper de réservoirs à hydrogène une grosse flotte de des poids lourds. La commande porte sur 1600 véhicules, échelonnés sur 4 ans et destinés à la Suisse.


Quoi ? Des camions H2 qui ne sont pas fabriqués par Nikola Motor (le Tesla du camion), mais un constructeur "mainstream" et asiatique en plus ? Hé oui, les réservoirs seront livrés en Suisse à Hyundai Hydrogen Mobility, une coentreprise entre Hyundai et H2 Energy, entreprise helvète spécialisée dans les énergies renouvelables.

Il faut savoir que la Suisse ne croit pas aux camions à batterie. Les transporteurs estiment que l'hydrogène est une solution plus adaptée. Et comme aucun industriel européen ne voulait y aller, c'est Hyundai qui s'est lancé. Et avec beaucoup de camions.

 "Au cours des dix à quinze prochaines années, la technologie des véhicules électriques à piles à combustible sera appelée à jouer un rôle important dans l’offre de motorisations, particulièrement sur le segment des véhicules commerciaux", commente Patrick Koller, Directeur Général de Faurecia. En 2030, le groupe estime que 2 millions de nouveaux véhicules dont 350 000 véhicules utilitaires seront équipés de la technologie de pile à combustible*.

De plus, la production sera made in France. Elle se fera dans le centre d’expertise de Faurecia, à Bavans, dans le Doubs. Là même ou le groupe va ouvrir au second trimestre 2020 un centre de R&D, dans lequel il a investi 25 millions d'euros. Dédié au stockage de l’hydrogène, ce centre d’expertise emploiera à terme 50 nouveaux salariés qui rejoindront les 750 autres dédiés à l’activité Clean Mobility de Faurecia.

*Une techno qu'il maîtrise grâce à Symbio, la coentreprise avec Michelin.