Pour respecter cette norme, différentes stratégies sont envisagées par les constructeurs : l’électrification, l’utilisation de bonus (les véhicules émettant moins de 50 g/km comptent double dans le calcul de la moyenne), les alliances, les achats de crédits, etc. La mise en œuvre de la nouvelle réglementation européenne risque de faire peser une lourde charge sur certains constructeurs automobiles, qui devront investir massivement pour adapter leur offre automobile. Daimler a ainsi récemment annoncé un vaste plan d’économie sur trois ans de près de 1,65 Md€ dont 1,4 Md€ en coûts de personnel, citant les coûts associés à la nouvelle réglementation.
Ce n'est pas un hasard si certains constructeurs se regroupent, tels Ford et VW autour de l'électrique, ou encore Jaguar Land Rover et BMW.
En France, afin d'encourager l'acquisition de véhicules peu polluants, le gouvernement a entrepris une réforme du système bonus-malus en trois phases : depuis le 1er janvier 2020, un nouveau système de bonus-malus est appliqué à l’achat d’un véhicule neuf. Le seuil de déclenchement du malus est fixé à 110 g CO2/km, avec un montant de 50 € et un seuil maximal à 173 g CO2/km pour un malus porté à 20 000 € (!) ; à partir de mars, une nouvelle grille de malus sera appliquée, prenant cette fois-ci en compte le nouveau cycle WLTP. Ce nouveau barème débutera alors à 138 g/km avec un montant de 50 €, tandis que le seuil maximal sera fixé à 201 g/km et 20 000 € ; enfin, pour 2021, le gouvernement a annoncé une réforme des taxes sur les véhicules.
En résumé, c'est un avis de tempête pour le véhicule thermique, surtout s'il a le malheur d'être gros et lourd comme un SUV. Et cela va devenir difficile pour les amateurs de voitures de sport. Les constructeurs vont devoir simplifier leur gamme et développer très vite l'électrification, en croisant les doigts pour que les clients achètent ces modèles hybrides rechargeables et électriques. Or, pour ces derniers les bonus vont baisser et le prix reste encore très élevé.
A part ça, bonne année hein...