mardi 21 janvier 2020

2020 : une année de démarrage pour l'hydrogène ?

Hier, alors qu'il se réunissait à Versailles, en même temps que l'événement Choose France ! initié par le Président Macron, l'Hydrogen Council pouvait arborer 81 membres. Une belle performance, trois ans seulement après sa création au forum de Davos en 2017. La structure vient d'engranger 22 nouveaux membres, dont Chevron, CNH Industrial (via IVECO), Michelin, Nikola Motor, Saudi Aramco, Schaeffler Group, ou encore Siemens Gas and Power.


Autre particularité : trois banques françaises (BNP Paribas, Crédit agricole, Société Générale) rejoignent la structure.

Ce conseil rassemble la fine fleur des multinationales du transport et de l'énergie. Impulsé par Air Liquide, il a su convaincre de très grandes compagnies, dont de nombreux constructeurs automobiles (Audi, BMW, Daimler, General Motors, Great Wall, Honda, Hyundai, Toyota)... et pas un seul français. Toutefois, Faurecia et Plastic Omnium.

L'événement de Versailles a été l'occasion de dévoiler une nouvelle étude, une fois de plus réalisé par McKinsey. Elle affirme que le coût de l'hydrogène pourrait être réduit de 50 % d'ici 2030... à condition d'investir 70 milliards. C'est à lire ici.

Le choix de la France et de Versailles n'est pas décalé. La ville fait rouler des bus à hydrogène (Pau n'est donc pas la première ville en France ni même au monde comme cela a été écrit) et on y trouve à proximité une station d'Air Liquide. Le tout maintenant est de donner la bonne impulsion pour que la France passe à l'échelle. Ce n'est déjà pas si mal quand on sait que l'ADEME a un budget de 50 millions dédiés à l'hydrogène pour 2020.

Michelin, nouveau membre de l'Hydrogen Council, est le co-actionnaire de Symbio, un nouveau champion de taille européenne et qui a pour ambition d'équiper en piles à combustible les secteurs de l'automobile, de l'utilitaire et du camion.