Le 10 mars dernier, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dévoilé sa nouvelle stratégie industrielle. L'un des piliers concerne l'hydrogène avec le lancement de la "Clean Hydrogen Alliance" qui prend le schéma du fameux Airbus des batteries. Convaincue que les alliances industrielles sont la clé pour restaurer la compétitivité, l'Europe va donc identifier les besoins technologiques, les opportunités d'investissement et les obstacles et catalyseurs réglementaires". Cette nouvelle alliance devrait voir le jour dès cet été.
Sans surprise, elle sera calquée sur l'Alliance européenne qui réunit plus de 200 entreprises, gouvernements nationaux et organismes de recherche autour de la fabrication de batteries de nouvelle génération.
Selon Bruxelles, "l’hydrogène propre illustre parfaitement le domaine où ce type d’approche peut apporter une réelle plus-value. De nature disruptive, cette technologie nécessite une coordination plus étroite tout au long
de la chaîne de valeur. C’est dans cet esprit que la Commission proposera prochainement de lancer la nouvelle alliance européenne pour un hydrogène propre, qui réunira les investisseurs et les partenaires gouvernementaux, institutionnels et industriels. Les alliances futures devraient également inclure les industries à faible intensité de carbone, les plateformes, ainsi que les matières premières". La Commission procédera à un examen et à une analyse approfondis des besoins industriels et recensera les écosystèmes nécessitant une approche sur mesure. Par ailleurs, un forum industriel inclusif et ouvert sera mis en place d’ici septembre 2020 pour soutenir ces
travaux.
Il est à noter que Thierry Breton, ancien ministre français de l'économie et commissaire à l'industrie, avait plaidé en faveur de l'hydrogène ces derniers temps.
En France, l'AFHYPAC avait appelé de ses voeux un (voire plusieurs) Airbus de l'hydrogène, lors du salon Hyvolution à Paris en février dernier.