Alors que les usines de l'industrie automobile sont à l'arrêt, et que ça pourrait durer, la PFA juge "indispensable d’anticiper sans attendre, en France et en Europe, un plan de relance" afin de soutenir et de stimuler la demande. La structure qui représente la filière auto française veut notamment soutenir la mobilité électrique. Elle suggère que le bonus écologique, qui été raboté en fin d’année dernière (à 3 000 euros pour les entreprises et limitée à partir d'un prix d'achat de 45 000 €), soit ramené à son niveau initial de 6 000 euros. La PFA suggère également que les hybrides rechargeables bénéficient eux aussi d’un bonus. Par ailleurs, la PFA réclame des investissements massifs pour les infrastructures de recharge.
En attendant, le bonus à 6000 € pour les voitures électriques de luxe est prolongé de deux mois. Cela concerne seulement ceux qui ont passé commande avant la fin de l’année 2019 et qui devaient prendre possession de leur nouveau véhicule électrique avant la date butoir du 31 mars. Pandémie oblige, les livraisons sont retardées. Et du coup, le gouvernement a repoussé la date au 15 juin. L’avantage n’est pas négligeable pour les entreprises et les particuliers qui avaient commandé une ou plusieurs autos dont le prix est est de 45 000 euros ou plus.
Un autre match se joue, puisque les constructeurs (certains du moins) souhaiteraient une pause sur les normes et réglementations, car ils doivent faire face à trop de choses à la fois. Il y a les règles d’émissions de CO2, en vigueur depuis le début de l’année avec une moyenne de 95 g par km à respecter. Il y a aussi une sévérisation de la norme Euro 6 au niveau des oxydes d’azote au 1er septembre 2021. Mais sur ce point, les françaiss ne sont pas sur la même ligne. Ainsi, Renault demande un report pour le CO2, alors que PSA estime qu’il a déjà fait le travail et qu’ils est dans les clous. De toute façon, ça se règlera à Bruxelles.