Le monde est petit... je suis ravi de voir que la société française Munic, spécialiste des technologies embarquées et de l’intelligence artificielle pour la valorisation des données automobile, a réussi à lever 19,9 millions d'euros en bourse. Anciennement Mobile Devices, l'entreprise a été créée en 2002 par Aaron Solomon, un vieux routier de la voiture connectée. Munic conçoit et développe des solutions technologiques, combinant des Smart Dongles, à même de collecter et décoder les milliers de données issues des capteurs des véhicules, et une plateforme Edge Computing d’intelligence artificielle.
Fruit de 17 années de R&D, la technologie brevetée de Munic associe une expertise électronique de haut niveau (processeurs, mémoire, sécurité, gestion énergie, télécom & radio, etc.), une capacité de décodage des données liées au véhicule, et une plateforme pour traiter ces données.
Dans un article récent à l'Usine Nouvelle, Aaron rappelait que "un véhicule moderne génère plus de 4Go de données par jour et le logiciel embarqué dans le véhicule contient 10 fois plus de lignes de codes que dans un avion de ligne récent". C'est un "gisement inexploité voir même inaccessible". Tout le mérite de la solution de Munic est d'aller plus loin que les adaptateurs classiques qui se branchent sur la prise OBD. La sienne permet de dialoguer avec pratiquement chaque calculateur. L'entreprise peut récolter bon nombre de données et les trier pour des clients qui font de la gestion de flottes (température d'huile, niveau de carburant, usure des pneus, km) et va même plus loin avec une notification de crash en cas d'accident.
Habituée des conférences sur la voiture connectée à Detroit, Munic est bien placée avec sa plateforme pour aider les constructeurs à gérer les données des futurs véhicules autonomes.
Installée à Villejuif (94), disposant de bureaux aux États-Unis et en Chine, la société compte 60 collaborateurs, dont plus des deux tiers sont des ingénieurs. Elle est labellisée Entreprise Innovante par Bpifrance.