Dans le cadre de son Observatoire des risques routiers et de la mobilité, la Prévention Routière a fait faire une étude sur les habitudes des Français en matière d’aides à la conduite automobile. Il s'avère que les principales sont : le GPS (60 %), l’assistance de vitesse (44 %) et l’aide au stationnement (31 %). Il en existe bien d'autres, mais elles sont paradoxalement peu utilisées (en même temps, elles n'interviennent qu'en dernier recours...).
Ainsi, le freinage d’urgence autonome, connu par 79% des Français et utilisé par seulement 10 % d’entre eux. On retrouve ensuite la détection de la somnolence (connue par 77 % des Français et utilisée par 6 % d’entre eux) et le "pilotage automatique" (l'assistance de niveau 2 en fait), connu par 73 % des Français et utilisé par 4 % d’entre eux.
S'agissant de l'utilité de ces systèmes, le GPS fait figure d’indispensable et très utile à bord pour 68 % des Français, y compris pour ceux qui n’en disposent pas. Ensuite, viennent deux aides à la conduite qui sont très peu utilisées et qui favorisent pourtant la sécurité des usagers : le freinage d’urgence autonome (64 %) et l’amélioration de la vision de nuit (62 %). En revanche, le système de "pilotage automatique" n’est lui perçu comme indispensable ou très utile que par 29 % des Français.
La limite de l'exercice. Pour en avoir parlé avec un responsable de Transdev, avec qui je m'entretenais sur le thème des véhicules autonomes, nous convenions que demander à leur avis aux français sur ce qu'ils ne connaissent pas ne sert à rien. En revanche, quand quelqu'un a déjà eu l'occasion de tester un de ces véhicules,et qu'il sait ce que c'est, ça change tout.
Ce que pointe l'étude : une inégalité en raison du prix de ces systèmes. L’accès aux véhicules neufs, souvent équipés des dernières innovations en matière d’aide à la conduite, est largement dominé par les seniors, les jeunes n’ayant pas les moyens d’un tel investissement. Pour les associations Prévention Routière et Attitude Prévention, cette étude met en lumière l’inégalité de l’accès aux aides à la conduite favorisant la sécurité. En effet, la généralisation de ces aides à la conduite permettrait aux conducteurs novices, en manque d’expérience, d’être moins vulnérables. Toutefois, cette généralisation doit s’accompagner de pédagogie pour éviter les risques de détournement des aides à la conduite et conserver leur potentiel en matière de sécurité routière.