mardi 15 décembre 2009
Toyota lance son programme mondial pour l'hybride rechargeable
Toyota donne enfin le coup d'envoi d'une campagne mondiale de tests pour la Prius hybride rechargeable (une Prius 3 avec la technologie habituelle, mais qui intègre en plus une batterie lithium-ion que l'on peut brancher sur le secteur). En tout, ce ne sont pas moins de 600 véhicules qui vont rouler dans le monde entier à partir de début 2010, dont :
230 au Japon
200 en Europe (100 en France, 100 dans d'autres pays d'Europe tels que l'Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et le Portugal)
150 aux USA
20 dans d'autres pays (Australie et Nouvelle-Zélande, Canada).
C'est un volume important, mais pas plus que celui des Mini "E" (600 également) qui ont été déployés pour des tests aux USA, en Allemagne et en Grande-Bretagne. Un peu partout dans le monde, on déploie des flottes expérimentales de véhicules électriques et hybrides pour voir comment fonctionne l'ensemble du système, avec le véhicule, le client et l'infrastructure de recharge.
La France est plutôt en position de pointe, car des tests avaient déjà été menés avec EDF, à partir de 2007 (puis élargis en 2008 à la Grande-Bretagne, toujours avec l'opérateur national d'électricité). Toyota a choisi de faire de Strasbourg l'épicentre de cette campagne mondiale. C'est une bonne nouvelle pour la ville, qui va d'ailleurs acquérir 5 Prius "plug in" et va aider la société d'autopartage "Auto'trement" à en exploiter 3. Les autres véhicules seront testés par une clientèle d'entreprises et d'acteurs institutionnels, dans le cadre d'un projet soutenu par l'Ademe et qui s'inscrit dans le Grenelle de l'Environnement. Localement, la filiale d'EDF va installer plusieurs centaines de points de charge, aussi bien au domicile des essayeurs, que dans les parkings, dans les locaux des entreprises et sur la voirie publique.
C'est une infrastructure de recharge "intelligente" que va déployer EDF sur la voirie publique. En partenariat avec Toyota, l'électricien a développé une borne utilisant la technologie PLC (Power Line Communication). Ce protocole permet d'identifier le véhicule, de déterminer la quantité d'énergie et de la facturer directement. Un "plein" ne coûte que 1 à 2 € pour faire 100 km. Ce sera encore moins pour Toyota, car la Prius 3 "plug in" ne peut parcourir que 23 km sur sa seule batterie (la distance que font 50 % des conducteurs en moyenne). Il faut compter entre 1 h 40 et 3 h pour la charge.
L'intérêt de la batterie rechargeable est de permettre aux véhicules hybrides de rouler en mode 100 % électrique de façon momentanée. C'est le pari de la Chevrolet Volt, de la Peugeot 3008 Hybrid4 rechargeable de 2012 et de bien d'autres encore. On a à la fois les avantages de l'électrique et de l'hybride sans le fil à la patte. Pour ce faire, Toyota a développé une batterie lithium-ion adaptée à la voiture, d'une puissance de 5,2 kWh, et qui a été testée pendant 10,5 millions de km dans 5 pays (Japon, USA, Canada, Allemagne et Espagne). Avec sa batterie lithium-ion, et sans une goutte d'essence, la Prius pourra atteindre 100 km/h en vitesse maxi.
En plus, on peut bénéficier de fonctions en plus comme l'activation à distance de la climatisation, un mode d'éco-conduite, etc...
Le bilan combiné électrique et hybride fait chuter les émissions de CO2 à 59 g par km (ce qui lui donne droit à 1 g près au bonus maxi de 5000 €) selon le cycle européen (41 g selon le cycle japonais avec un rendement de 57 km par litre, au lieu de 30,6).
L'objectif est de proposer une version hybride rechargeable dans 2 ans, au moment où la concurrence arrivera sur le marché, à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires et à un coût raisonnable.
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