samedi 31 mai 2014

Nouvelle Google Car : révolution ou pas ?

Ainsi donc, Google a levé le voile sur son véritable projet de voiture sans conducteur. Il ne s'agit plus de transformer des Prius ou des Lexus avec un matériel hors de prix et encombrant, mais de transposer ce même équipement sur un nouveau type de véhicule, plus petit, avec seulement deux places et qui - au lieu de concurrencer frontalement l'industrie automobile - pourrait à mon sens constituer un chaînon manquant entre la voiture et le transport public. Une espèce de navette intelligente à la demande qui pourrait assurer la mobilité, et pas seulement en milieu urbain.


Les geeks sont ravis de voir apparaître un tel concept, et pour plusieurs raisons. Il y a ceux qui notent d'abord que c'est un véhicule électrique, avec une autonomie semble-t-il de 100 miles (160 km), ce qui leur laisse espérer que le marché va ainsi se développer. Et il y en a d'autres qui se réjouissent de voir un design si novateur, qui pourrait influencer à terme les constructeurs classiques. Ca se voit que tous ces "influenceurs" n'ont jamais mis les pieds à Tokyo, où à chaque salon de l'automobile, il y a toujours des concepts similaires.


Je me souviens par exemple de la Toyota Pod, qui exprimait à l'extérieur l'humeur de son conducteur. Un véhicule présenté en....2001. Comme le temps passe.


Certains experts pourraient aussi trouver au proto un air de ressemblance avec l'Air Pod de MDI, le spécialiste de l'air comprimé. Bref, il y a un côté sympa mais le design de Google n'est pas si révolutionnaire que cela.


A propos de design, toujours, le dessin qui apparaît sur la page Google+ du projet*, avec le télémètre laser intégré au toit façon périscope, me fait penser curieusement au Link & Go d'Akka Technologies. Un véhicule qui roule lui aussi en mode autonome et avec de la technologie française.


En apparence, l'innovation est ailleurs. Elle vient du fait que la voiture n'a plus de volant et de pédales. Un simple écran suffit pour la piloter.

Regardons la vidéo :

 

Effectivement, c'est du jamais vu...


En supprimant complètement la direction, Google va plus loin dans l'automatisation par rapport à General Motors qui avait toutefois déjà pas mal innové avec son concept EN-V, développé avec l'aide de SAIC pour l'expo universelle de Shanghaï en 2010.


Reste à voir maintenant comment va se passer la suite. Pendant que les constructeurs automobiles avancent à pas de géant sur l'automatisation, avec le Traffic Jam Assist, la fonction de voiturier automatique et un mode d'assistance sur autoroute, Google va tester une centaine de prototypes en Californie à partir de cet été. Des véhicules qui seront limités à 40 km/h et qui auront dans un premier temps des commandes manuelles.
Bilan : ce n'est pas avec ce genre d'engin que le géant de l'Internet va sauver des millions de vies. En tout cas, pas avant un moment. Mais, cela peut contribuer à faire évoluer le transport de personnes.

*Lien : https://plus.google.com/+GoogleSelfDrivingCars/posts