mercredi 21 février 2018

Nouveau Cactus : moins piquant, plus de confort

Je viens d'essayer le nouveau Cactus, qui sera présenté au salon de Genève en même temps que le Berlingo. Par rapport à la première version, que je connais bien pour avoir roulé avec pendant trois ans, les fans regrettent un design plus sage et la disparition des Airbumps, qui se réduisent à une portion plus congrue sur les flancs. La Cactus perd de son piquant. Néanmoins, l'ADN est conservé, de même que ses dimensions. Si le niveau technologique progresse, avec une douzaine d'aides à la conduite, c'est surtout le confort qui est mis en avant. Le nouveau cactus étrenne en effet les butées hydrauliques progressives (au niveau de la suspension) et de nouveaux sièges.



A l'époque où je m'occupais de la rubrique techno du magazine Auto Moto, j'avais suivi le développement de cette innovation. C'était il y a deux ans à Vélizy. Ce que j'ai appris hier, lors de la présentation, c'est que la technologie est en fait dérivée de la compétition. Citroën l'a utilisée sur le Dakar (le vrai), à l'époque des ZX, puis en WRC sur les voitures de Sébastien Loeb. Citroën la reprend donc à son compte pour la série (cela est déjà le cas sur la C5 Aircross, qui a été lancée en Chine et n'arrivera que plus tard chez nous, et donc la nouvelle Cactus. Ces suspensions, qui sont moins chères que la fameuse solution hydractive, se déclineront également au sein du groupe PSA, grâce à la plateforme EMP2.


20 brevets ont été déposés dans le cadre du développement de cette suspension. Le principe de fonctionnement est le suivant. Alors que les suspensions classiques sont composées d'un amortisseur, d’un ressort et d’une butée mécanique, Citroën a ajouté deux butées hydrauliques de part et d’autre : une de détente et une de compression.

Plus de détails dans cette vidéo.


Et pour quel effet ? Sur une route avec de légères irrégularités, et à vitesse raisonnable, on peut en effet mesurer un certain confort. Ce n'est pas vraiment l'effet "tapis volant" qui est annoncé, et que l'on pouvait éprouver avec la suspension active de la C6, ou pour ceux qui ont connu de la Xantia Activa. Quand ça "tape" un peu plus, par exemple sur un gros ralentisseur, les suspensions limitent le rebond. Mais, c'est moins flagrant. Clairement, il ne faut pas espérer avaler les bosses à fond de train comme pourrait le faire un pilote de WRC. Mais, ces suspension PHC (Progressive Hydraulic Cushions) contribuent à l'agrément de conduite.


L'autre caractéristique majeure est la présence de sièges Advanced Comfort (en option). Si l'assise de base est déjà très correcte, ces sièges se distinguent par une assise et un dossier larges, ainsi que par une mousse épaissie. Le matelassage renforce cette impression sur un plan visuel.

Voir la vidéo.


Pour terminer, un mot sur les aides à la conduite. La nouvelle version propose par exemple la reconnaissance de panneaux. Toutefois, faute d'affichage tête haute, l'information n'est pas très visible sur le tableau de bord numérique. Dommage.

Voici en vidéo le détails des ADAS.


A l'intérieur, on retrouve l'ambiance du précédent Cactus, avec toutefois un manque : la disparition de l'accoudoir central qui était si pratique.


Le premier Cactus a été vendu à 270 000 exemplaires. Un score honorable, mais que Citroën veut augmenter. Cela passait donc par des ajustements.