Des primes pour relancer le marché auto ?

Rejoignant une position déjà exprimée par la PFA, le 17 mars dernier lors d'une réunion de crise du comité stratégique de la filière auto*, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, semble vouloir encourager les véhicules plus vertueux. L'autre jour, sur BFM TV, il a évoqué une incitation à acheter un véhicule électrique pour qu’il y ait à la fois redémarrage de l’économie mais aussi une croissance durable. Reste à voir si le bonus sera revu à la hausse ou si la prime de conversion sera revue. Les deux dispositifs avaient été pourtant diminués avant l'apparition de la pandémie. Pour sa part, l'Allemagne (eh oui, encore elle) réfléchit à des mesures supplémentaires pour stimuler la demande de véhicules à faibles émissions, alors que les concessions viennent de rouvrir.

 Selon la VDA, qui rassemble les industriels du secteur, la forme des aides et leur financement dépendront de la façon dont la demande reprendra. Elle pense qu'il faudra faire vite. Le ministre-président de Bavière, Markus Söder, avait préconisé le 8 avril de mettre en place une prime à la casse pour doper la demande de voitures à faibles émissions et aider le secteur automobile, une idée immédiatement soutenue par le président de BMW, Oliver Zipse. Stephan Weil, ministre-président du land de Basse-Saxe, qui détient 20 % du capital de Volkswagen, a pour sa part déclaré que l’Allemagne avait besoin d’une prime à la casse pour stimuler la demande de voitures électriques et hybrides.

*bonus pour l’achat de VE et de VHR, investissements massifs pour les infrastructures de recharge des véhicules électriques