jeudi 23 avril 2020

L'autopartage : victime collatérale du Coronavirus ?


Un mois après avoir suspendu son service d’autopartage Maven, à la suite des mesures de confinement prises aux Etats-Unis pour lutter contre le coronavirus, General Motors a annoncé qu’il allait arrêter définitivement cette activité. Cet abandon intervient quelques mois seulement après que BMW et Daimler ont renoncé à leur offre commune dans l’autopartage en Amérique du Nord. L'Amérique nous donne-t-elle le signal que cette forme de mobilité est remise en cause ?

Si l'autopartage est présenté comme une alternative abordable et plus respectueuse de l'environnement à la possession d'une voiture, il fait face à une forte concurrence de la part des services de taxis privés (VTC), proposés aux USA par Uber et Lyft.

De plus, le déconfinement risque d'impacter la mobilité. La peut d'être contaminé et l'obligation de porter un masque risque de détourner des transports en commun une partie des usagers. En Chine, on semble se reporter sur l'automobile. Qu'en sera-t-il dans d'autres pays ? Quid de la situation en France, et notamment à Paris où l'autopartage, les vélos et trottinettes en libre-service sont à l'arrêt ? Les groupes solides (Uber, les constructeurs automobiles comme PSA et Renault) tiendront sans doute le choc. Ce sera plus dur pour d'autres.

En attendant, certains acteurs essaient de trouver des solutions. Ainsi, Blablacar, leader du covoiturage, a lancé Blablahelp. Cette nouvelle application permet aux personnes vulnérables de trouver facilement quelqu’un, situé à proximité, pouvant les aider à effectuer leurs achats de première nécessité, comme les courses alimentaires ou en pharmacie.