samedi 3 juillet 2010
Coup d'envoi du projet SAVE dans les Yvelines
L'Alliance Renault-Nissan a donné le coup d'envoi le 30 juin du projet SAVE (Seine Aval Véhicules Electriques) dans les Yvelines. C'est la première opération grandeur nature sur le territoire français. Avec du retard sur le calendrier, qui prévoyait initialement un démarrage à l'automne, Renault va faire rouler 80 voitures (des Fluence ZE et des Kangoo ZE) et Nissan 20 autos (des Leaf) de janvier 2011 à juillet 2012, en partenariat avec EDF et Schneider Electric. Le projet est porté par la région Ile de France, le Conseil Général des Yvelines et l'EPAMSA (Etablissement Public d'Aménagement du Mantois Seine Aval), avec un financement de l'Ademe de 6,5 millions d'Euros sur un total de 23 millions.
Le projet va permettre de tester des véhicules électriques en milieu urbain et périurbain, ainsi qu'une infrastructure de 300 points de charge. Ceux-ci seront implantés chez des particuliers, ainsi que dans les parkings d'entreprises, des parkings privés de commerces et des stations-service. Par ailleurs, les villes de Mantes-la-Jolie, Les Mureaux, Conflans-sainte-Honorine et Poissy accueilleront des bornes sur la voirie.
Lors de la conférence de présentation, aux Mureaux, il se trouve que j'étais à peu près le seul journaliste. Je me suis aperçu qu'il manquait un nom sur la liste des partenaires, celui de Better Place. J'ai donc posé la question à l'issue de la table ronde (qui ne prévoyait pas d'échange avec la salle, initialement). C'est Jean-Louis Legrand, le coordinateur interministériel pour les véhicules décarbonés, le "Monsieur voiture électrique du gouvernement" qui m'a répondu, en expliquant qu'une discussion était en cours pour associer l'opérateur israélien à ce projet, mais d'une autre manière. Ainsi, l'opérateur israélien devrait tester ses stations d'échange de batteries sur des sites à plus fort volume, sans doute à Paris avec des taxis. En attendant, il est remplacé par... Total, qui va installer des prises sur quelques stations-service. En fait, l'attachée de presse de Better Place, Caroline Langlais, du cabinet Hill Knowlton, m'a confirmé que Better Place s'était retiré du projet, d'un commun accord avec Renault. Le coût des stations d'échange de batteries (2 étaient prévues à l'origine) aurait impacté sévèrement le budget de l'opération SAVE.
Le projet SAVE va mettre à contribution des professionnels (EDF, La Poste) et des "particuliers", qui se trouvent être en fait des salariés des sociétés et collectivités partenaires du projet. L'objectif est de tester les véhicules en conditions réelles et surtout de valider auprès du "public" les offres de recharge, avec des prix en ligne avec ce que veulent proposer Renault-Nissan et EDF aux futurs clients. Ce projet pilote va aussi servir à alimenter le "livre vert", rédigé dans le cadre du plan Borloo et qui servira de "bible" pour la mise en place d'une infrastructure de recharge.
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