mercredi 26 août 2009

En avant pour l'appel d'urgence



La Commission Européenne perd patience. Dans une communication qui date d'il y a seulement quelques jours, Bruxelles demande une dernière fois aux pays membres de l'Europe d'accélérer la mise en oeuvre d'un système de communication embarqué capable de sauver des vies en appelant automatiquement les secours en cas d'accident. Ce n'est pas (encore) une obligation, mais une forte recommandation.
Quelque 2500 vies par an pourraient être sauvées, grâce à un dispositif composant le 112 - le numéro unique d'urgence européen - et permettant de localiser où se trouve le véhicule, par combinaison du GPS et du téléphone GSM.




Alors que la préparation des réseaux téléphoniques et des services d'urgence bénéficie du soutien total du Parlement Européen, et que 15 pays ont signé un accord (Allemagne, Autriche, Chypre, Espagne, Estonie, Finlande, Grèce, Italie, Lituanie, Pays-Bas, Portugal, République tchèque, Slovaquie, Slovénie et Suède), avec en plus le renfort de 3 autres pays non membres de l'Union (Islande, Norvège et Suisse), et que 6 autres s'apprêtent à le faire (la Belgique, la Bulgarie, la Hongrie, le Luxembourg, la Roumanie et la Pologne), 6 traînent des pieds pour des raisons financières.
Parmi ces mauvais élèves figurent la France, ainsi que le Danemark, l'Irlande, la Lettonie, Malte et le Royaume-Uni. Or, il faut que tous les pays participent et que le service fonctionne selon des normes communes.
Faute de bonne volonté, la Commission Européenne se réserve le droit d'imposer l'appel d'urgence. La mise en service, qui était initialement prévue en 2010, pourrait alors être repoussée à 2014.



La généralisation de l'appel d'urgence pourrait faire économiser 26 milliards d'Euros par an à l'Union, alors que les accidents lui en coûtent 160 milliards par an. Le coût pour l'automobiliste serait limité à 100 € par véhicule.
Pour le moment, les constructeurs qui proposent l'e-call sont PSA Peugeot Citroën (700 000 véhicules équipés en Europe), Volvo et BMW. Mais, ces acteurs ont mis en place un système qui transite par leur centre d'appel et qui prévient ensuite les secours.