jeudi 25 août 2016

Renault Mégane GT : une vitrine technologique à la française ?

Pour avoir critiqué à plusieurs reprises les constructeurs français, qui étaient en position il y a plusieurs années* d'intégrer des aides à la conduite, et qui ont attendu le dernier moment pour le faire, en courant finalement après la concurrence, je peux aujourd'hui faire amende honorable et reconnaître que du chemin a été parcouru. Si PSA a amorcé la pompe avant Renault, la marque au losange a par contre mis la barre très haut. L'Espace, puis la Talisman et la Mégane ont apporté un vrai plus sur le plan technologique.



Le fait est que j'ai roulé hier en Mégane GT. C'était pour les besoins d'une série de vidéos que je réalise actuellement sur les aides à la conduite pour le magazine Auto Moto. J'avais demandé une simple Mégane, mais c'est finalement la version la plus aboutie que nous avons eue, avec le système 4Control (4 roues directrices) et avec une motorisation Tce de 205 ch associée à la boîte double embrayage EDC à 7 rapports.


Le parcours que j'ai fait hier n'a pas permis vraiment d'exploiter de tels atouts. Mais, je dois dire que l'ambiance à bord (avec affichage spécifique à la demande) et la sonorité du moteur ont de quoi flatter les sens.


A l'intérieur, si on fait abstraction de l'alcantara et de la touche sportive, on retrouve notamment la grande tablette R-Link 2 de 8,7 pouces et de l'ambiance Multi Sense.


Ce qui m'intéressait le plus, c'était la partie ADAS (aides à la conduite). La Mégane GT dispose d'une panoplie d'équipements qui n'a rien à envier à un modèle équivalent allemand. Elle est en tout cas dans la norme.


Dotée d'un régulateur adaptatif et d'un système qui avertit des risques de collision, notre voiture fait aussi appel à une caméra qui sert à la fois pour l'alerte de sortie de voie et la reconnaissance optique des panneaux. A ce propos, en cas de survitesse, le conducteur est averti par un signal visuel. La limitation à respecter se met alors à clignoter.


Il n'y a rien de très révolutionnaire dans tout cela, mais la synthèse est bien faite. L'information est claire à décrypter, aussi bien sur le tableau de bord que sur la lamelle d'affichage tête haute.


Le seul bémol concerne l'application Coyote, très envahissante. Elle est liée au système de navigation et devient très vite insupportable. Ca, c'est mon avis. Sinon, le GPS lui-même est efficace, avec l'entrée de la destination à la voix et l'info trafic.


En résumé, il est plaisant de voir qu'une voiture française peut intégrer elle aussi les dernières technologies et ne peut laisser cette exclusivité aux ténors habituels du Premium. En dehors de la GT, qui s'affiche à partir de 31900 euros, la Mégane de base peut elle aussi proposer des aides à la conduite à condition de choisir la finition Intens. Dans les deux cas, il faudra prendre en option le régulateur adaptatif (300 €) et l'affichage tête haute (400 €).

*Grace aux travaux menés par le LIVIC de l'Inrets, devenu entre temps l'IFSTTAR.