samedi 25 avril 2015

Garmin nüviCam : le GPS qui enregistre les chauffards

Le leader mondial du GPS a présenté cette semaine le nüviCam, le premier système de navigation équipé d'une caméra intégrée et qui se double de systèmes d'aides à la conduite. Si le principe de la Dashcam est bien connu (Garmin en vend à part) pour servir de preuve en cas d'accident sur la route, et que son couplage avec le GPS n'est pas non plus une première (Mio le fait avec le Combo 5107 LM), ce système va plus loin et se présente comme un véritable couteau suisse.



Le nüviCam donne effectivement accès à deux fonctions d'aide à la conduite que l'on ne trouve à ce jour qu'en première monte : l'alerte de sortie de voie (quand on mord sur la bande d'arrêt d'urgence ou une ligne continue, à partir de 65 km/h) et l'alerte de collision (quand on se trouve trop près du véhicule qui précède, à partir de 50 km/h). C'est un vrai plus. Qui plus est, le système intègre également les zones dangereuses et offre en prime la connectivité Bluetooth qui permet d'avoir de l'info trafic en temps réel, en plus de la prise en charge des appels en mode mains-libres.

Voir la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=jDuI6tphLNA 


Revenons sur les caractéristiques de cet appareil. Il comporte donc une troisième oeil avec une caméra HD 1080 p. L'intérêt est que la caméra est fixée à l'arrière sur un axe pivotant, ce qui permet de choisir avec quel angle on veut filmer.


Après, le nüviCam se fixe sur un support comme n'importe quel système de navigation autonome. Au passage, on ne peut que saluer le système magnétique qui facilite grandement la fixation. J'ai pu avec quelques confrères faire un essai du système dans les rues de Paris.


Si l'on met de côté le côté capricieux de la commande vocale, qui a obligé notre chauffeur à saisir manuellement l'adresse, nous avons pu voir au passage que le GPS tient vraiment compte du trafic. On le voit ici avec un embouteillage annoncé.


Bien sûr, nous n'avons pas simulé d'accident pour tester la caméra. Il faut simplement retenir qu'elle filme en continue et qu'elle se déclenche automatiquement en cas de collision. La dashcam comporte un accéléromètre. Et du coup, elle sauvegarde le fichier vidéo une minute avant le choc et une minute après. On peut aussi déclencher manuellement un enregistrement si on le désire.


Le fichier vidéo peut être lu directement sur l'écran du nüviCam. Il comporte l'heure, la position GPS et la vitesse. Des données que l'on ne peut pas modifier.


Grâce à cette puce microSD, on peut aussi exporter le fichier qui peut être versé au dossier. L'intérêt de la technologie est de pouvoir identifier un chauffard en cas de délit de fuite (+ 7 % de cas, selon la Sécurité Routière). Mais, il faudra que Garmin puisse convaincre des assureurs afin que ces enregistreurs vidéo puissent se généraliser.


Je serais curieux de savoir ce qu'en pensent les pouvoirs publics. "Les technologies ne sont pas ennemies de la sécurité routière", a déclaré Pierre Chasseray, le délégué général de 40 millions, dans une vidéo diffusée lors de la conférence de presse. Le fait est que les dashcams ont le vent en poupe (30 000 ex 2013, 90 000 en 2014 en Europe). L'intérêt du produit est qu'il peut aussi servir d'appareil photo pour prendre des clichés en cas d'accident et compléter le constat.


Signalons au passage que la réalité augmentée fait aussi partie de la panoplie. A l'approche de la destination, la carte 3D cède la place à une vue réelle par caméra, avec une flèche en surimpression qui pointe vers l’emplacement.


Et ce n'est pas fini. En option, on peut ajouter une caméra de recul sans fil (BC30), un accessoire qui peut s'avérer utile et qui anticipe sur la légiuslation américaine (qui rendra ces caméras obligatoires en 2018).

Le Garmin nüviCam sera lancé début juin, au prix de 369 €.