samedi 8 février 2014

Comment Bosch rend la conduite plus intelligente et plus sobre

J’étais de passage hier à Toulouse, où je me suis déplacé à l’occasion du congrès ERTS sur l’électronique embarquée. Les organisateurs m’avaient demandé d’animer une table ronde sur la conduite autonome*. En marge de la conférence, j’ai eu l’occasion de tester un prototype de Bosch sur la base d’une Porsche Panamera hybride. L’équipementier allemand montrait comment on pouvait améliorer la conduite en reliant les capteurs embarqués au système de navigation. Un couplage qui permet de jouer sur plusieurs paramètres.



Prenons le cas du régulateur de vitesse. Si l’ACC est combiné avec les infos de la cartographie numérique, comme par exemple le rayon de courbure ou le niveau de pente, le système peut alors être optimisé. Il peut ralentir le véhicule pour prendre le virage à une vitesse adaptée (ce qui est mieux pour la sécurité et bon pour et anticiper par exemple sur l’arrivée à un rond-point.


C’est encore plus intéressant dans le cas d’un véhicule hybride, car on peut alors accentuer la récupération de l’énergie cinétique et couper le moteur thermique pour économiser du carburant.
Bosch prétend que l’on peut ainsi réduire de 15 à 20 % la consommation sur route. Un chiffre qui fait saliver les constructeurs.


Avec l’interconnexion des systèmes, on peut en effet coordonner plus efficacement le Stop & start et le moteur. « Et encore, m’a dit Eric Dalla Vecchia de Bosch France, on pourrait se servir d’une caméra pour détecter la couleur des feux ». On imagine aussi que, dans le cas d’un hybride rechargeable – ce qui n’était pas le cas du prototype à Toulouse – il est possible alors de privilégier la seule énergie électrique dans certaines phases de conduite.


Mais, le concept ne s’arrête pas là. Bosch propose également des réglages à la carte. Le conducteur pourrait par exemple choisir d’accentuer le frein moteur pour économiser les freins en ville. Dans un tout autre registre, l’électronique pourrait aider à optimiser le comportement sportif. Le GPS afficherait alors la vitesse limite possible en fonction du tracé et des caractéristiques du véhicule. Bosch appelle cela le réglage émotion.

*en compagnie de Renault, Continental Automotive, l’IFFSTAR, Mines ParisTech et le CTAG (centre technique automobile de Galice)