jeudi 18 février 2016

A la découverte de la nouvelle Toyota Prius

Je reviens d'Espagne, où je suis allé essayer la nouvelle Prius. La 4ème version de la voiture hybride la plus vendue au monde était très attendue et je ne manquerai pas de vous faire part de mes impressions. D'autant que je faisais équipe avec Yvonnick Gazeau d'Auto Innovations, grand spécialiste de la mécanique et collègue par ailleurs, puisque nous écrivons tous les deux dans la revue Ingénieurs de l'Automobile. Mais, parlons d'abord de la technique pour voir ce qui a changé.





Bien sûr, on va parler de la nouvelle version du Toyota Hybrid System. Mais, il faut au préalable rappeler que la nouvelle Prius étrenne au passage la nouvelle architecture globale de Toyota (TNGA, Toyota New Global Architecture).


Baptisée GA-C, cette plateforme supportera également des modèles à venir comme per exemple le futur SUV CH-R qui sera dévoilé à Genève. Grâce à un centre de gravité abaissé de 2,5 cm, elle influe directement sur le comportement routier, qui devient plus précis et plus vif. Ce caractère plus dynamique résulte d'une carrosserie qui a gagné 60 % en rigidité grâce à sa forte teneur en acier à haute limite d’élasticité, ainsi qu’au renforcement de la base des montants centraux et des jonctions entre panneaux.


Par ailleurs, la plateforme TNGA assure une configuration ergonomique idéale (volant, pédales), adaptée à la hauteur de plancher. Pour faire simple, les occupants sont assis plus bas et bénéficient d'un meilleur champ de vision. On reparlera une prochaine fois de la sécurité.


Evidemment, ce véhicule plus bas a aussi fait l'objet d'une aérodynamique soignée (Cx de 0,24). C'est ce qui explique sa ligne calquée sur la Mirai et qui paraît si torturée. Mais, il y a des raisons physiques. Le restylage du bas du bouclier avant, de la calandre inférieure et des passages de roue vise à canaliser par exemple l’écoulement d’air autour de la voiture et par dessous. La vraie nouveauté est un volet électrique installé derrière la grande calandre inférieure. Inspiré des technologies issues de la compétition, il s’ouvre et se ferme en fonction des besoins de refroidissement du moteur thermique. En restant fermé lors des démarrages à froid, il économise le carburant en amenant plus rapidement le moteur à sa température de fonctionnement.


Bon, si on parlait un peu de la technologie hybride ? Ce qui est impressionnant, c"est de se dire qu'en moins de 20 ans, la Prius est passée de 120 à 70 g de CO2 par km. Un résultat qui peut s'expliquer par un travail sur plusieurs paramètres.


En fait, Toyota a revu son système hybride. Grâce à certaines modifications du moteur, le rendement thermique dépasse 40 %, un record mondial pour un groupe essence. Ce bloc est un 1,8 litre VVT-i à cycle Atkinson. Parmi les astuces : Toyota a mis au point un récupérateur de chaleur qui se sert des gaz d'échappement pour réchauffer plus vite le liquide de refroidissement moteur.


D’autres composants du système hybride ont été repositionnés, allégés et leur encombrement réduit afin de gagner de la place et d’abaisser encore le centre de gravité du véhicule.


La nouvelle batterie nickel-hydrure métallique est également plus compacte (- 10 % en taille) que la précédente, alors même que sa longévité et sa capacité de recharge s’améliorent. Cette dernière a été améliorée de 28 %. Précisons au passage que Toyota est toujours persuadé que la batterie NiMh est la meilleure solution, tant en matière de coût que de performance et de durabilité.

Voir en photos les aspects techniques de la Prius.

Demain, je vous ferai part de mes réflexions après les essais menés en ville, sur route de campagne et sur autoroute.