mardi 29 janvier 2013

Ford rejoint Daimler et l'alliance Renault-Nissan autour de l'hydrogène

Depuis quelque temps, j'explique sur ce blog que tous les constructeurs accélèrent sur l'hydrogène (sauf les français bien sûr) et que cette technologie fait des pas de géant. Les "experts" de l'Etat (comme à l'Ademe par exemple) répondent que c'est pour beaucoup plus tard et refusent toujours d'y croire. Pendant ce temps, le monde continue de tourner et on vient donc d'apprendre que Ford, Daimler et Nissan avaient signé un accord pour développer en commun la pile à combustible, afin de produire le premier véhicule à hydrogène abordable à l'horizon 2017. Un accord qui fait suite à quelques jours d'intervalle à celui annoncé par BMW et Toyota et qui vise 2020.

La coopération Ford-Daimler-Nissan a ceci d'intéressant qu'elle est répartie sur trois continents : USA, Europe et Asie. Le rôle des partenaires sera de travailler sur les spécifications et les standards, en dehors des frais de recherche mutualisés sur la pile à combustible. Ils savent un peu de quoi ils parlent : leurs véhicules ont parcouru en essais plus de 10 millions de kilomètres à travers le monde. Pas mal pour des prototypes.


Au passage, voici comment la technologie a progressé. La pile à combustible et les composants qui vont avec peuvent prendre place dans le compartiment moteur, sans empiéter sur le volume de l'habitacle et du coffre.


Le signal est clair : trois ténors de l'industrie auto confirment leur volonté de produire la technologie en série et réclament à présent un effort de la part des gouvernements pour bâtir une infrastructure avec des stations-service. Notons au passage que le Vice-Président de Nissan en charge de la recherche, Mitsuhiko Yamashita, qui est par ailleurs membre du directoire, considère la pile à combustible "comme une étape logique et complémentaire des véhicules électrique à batterie".
Et les français alors ? En tant que membre de l'Alliance, Renault pourra toujours réclamer la technologie à Nissan (sans pour autant participer aux développements). Quant à PSA, tout espoir n'est pas perdu car le partenaire GM est plutôt bon dans le domaine de l'hydrogène. Toutefois, rien n'a été annoncé dans le domaine des énergies alternatives à ce jour entre les deux constructeurs, que ce soit dans l'électrique ou la pile à combustible.
Il reste à voir maintenant comment vont (enfin ?) réagir ceux qui dirigent la recherche en France. Louis Gallois avait raison de s'inquiéter...