jeudi 24 janvier 2013

Les autres solutions de PSA pour l'hybridation

Les réactions à l'annonce de la technologie Hybrid Air n'ont pas tardé, entre surprise (voire incrédulité) et agacement. Certains grands penseurs ont même écrit sur des forums que le constructeur avait perdu la tête. Il s'agit pourtant d'une technologie qui permet de répondre à l'objectif de 95 g de CO2 pour 2020 et celui - moins contraignant - du gouvernement Ayrault qui encourage les constructeurs français à sortir des voitures qui ne consomment que 2 L/100 km. La solution Hybrid Air, qui va se décliner sur des véhicules des segments B et C, ainsi que sur des utilitaires pour faire des gros volumes, n'est cependant pas la seule dans les cartons du constructeur.



Déjà, on fera remarquer que l'Hybrid4 ne va pas s'arrêter pour autant. L'hybride diesel a permis à PSA de décrocher 14 % de parts de marché en Europe sur l'hybride, dont le volume global a été de 145 000 véhicules en 2012. Soit, 20 000 véhicules dès la première année de commercialisation.
Et pour ceux qui ne le sauraient pas, la structure modulaire d'Hybrid4 permet de marier aussi bien un moteur essence qu'un moteur diesel au moteur électrique et à la batterie. C'est d'ailleurs sans doute ce que PSA fera en Chine.


A côté de l'Hybrid4 et de l'Hybrid Air, PSA va aussi adopter ce qu'il appelle Hybride Eco. Il s'agit en fait de la solution déjà présentée par Valeo (Hybrid 4 All) dont j'ai déjà parlé sur ce blog, que le constructeur co-développe par ailleurs avec l'aide de Bosch et Continental. C'est une solution mild hybrid conçue pour optimiser le rendement global du moteur en intégrant une machine électrique de 10 kW et une batterie Li-ion 48 V. Ce gros Stop & Start plus évolué permet de réduire de 15 % la consommation. De plus, la machine électrique peut entraîner seule le véhicule à basse vitesse (sortie de parking jusqu’à 20 km/h) et fournir une puissance additionnelle pendant les phases d’accélération. Prévu pour 2017, l'Hybride Eco est compatible avec les motorisations essence et diesel associées à des transmissions mécaniques ou automatiques.


Enfin, PSA continue de travailler sur le projet HYDOLE (HYbride à DOminante éLEctrique), qui a démarré il y a déjà 4 ans. Sur la base d'un C4 Picasso (mais il existe trois autres véhicules), les ingénieurs ont intégré une batterie lithium-ion, de 15 kWh, réalisée avec l'aide du CEA, d'EDF et de l'IFPEN mais assemblée par leurs soins. Elle est combinée avec un moteur électrique de 50 kW et un moteur essence à 3 cylindres. Pour des raisons pratiques, le réservoir d'essence a été réduit à un volume de 30 litres. Mais, on se retrouve malgré tout avec un monospace qui conserve son habitabilité et qui revendique une autonomie de 500 km, dont 60 km en mode tout électrique. Cette architecture permet de faire du zéro émission en semaine et de prendre la route le week end.

Voir le diaporama :



Autant de solutions qui montrent que PSA continue d'innover malgré la crise et sa situation très délicate et qu'il a une offre hybride à plusieurs étages en fonction des marchés.