mercredi 30 septembre 2009
Priorité à la gestion du trafic en ville
Le monde s'urbanise de plus en plus. Depuis 2007, on compte plus de rats des villes que de rats des champs sur la planète et la proportion de citadins va même atteindre 70 % d'ici 2050.... A cette date, nous serons près de 6 milliards et demi d'être humains à habiter dans de grandes ou très grandes agglomérations ; ce qui ne sera pas sans conséquence sur la demande en transport et avec d'inévitables congestions à la clé. Songez par exemple qu'en Chine on dénombre 20 millions de véhicules à ce jour et que ce chiffre va passer à 140 millions (!) en 2020.
La gestion du trafic va donc devenir un objectif prioritaire. IBM, qui a lancé une campagne "Smarter Planet", a mené une étude détaillée sur la circulation dans 50 grandes villes du monde entier. Les maires des villes concernées sont conscients du problème, mais n'ont guère de marge de manoeuvre pour investir dans le transport public. L'idée est donc de déployer ce qu'on appelle les ITS (le transport intelligent). Avec une série d'outils, dont des logiciels (pour gérer le trafic aux carrefours, organiser la priorité de passage pour les bus), des systèmes de navigation intelligents et tenant compte du trafic en temps réel (surtout pour les camions de livraison), du péage urbain (comme à Londres ou à Stockholm, qui a ainsi réduit de 25 % les bouchons et de 14 % les émissions) et surtout une information plus détaillée sur les transports en commun, il sera possible d'influer sur les comportements.
Il faut donc repenser l'organisation des transports avec des outils techniques (prix variable des parkings, péage, prévisions de trafic), mais aussi par des décisions plus politiques. Les grandes villes de demain doivent aussi garantir une interopérabilité, de telle sorte par exemple qu'un même ticket de transport puisse servir dans le métro, le bus et le tramway, avec un accès facilité et cohérent à ces différents modes, avec par exemple des "park & ride" pour se garer facilement.
En ce qui concerne l'automobile, cela veut dire de nouvelles taxes, basées sur le nombre de km parcourus et un parking plus cher. Mais, il y aura la solution de l'auto partage pour se déplacer autrement.
Il est donc temps d'agir et d'abandonner la com' facile (je dirais plutôt la démagogie) pour concilier plus harmonieusement l'automobile et les transports en commun.