samedi 3 septembre 2016

Nouveau contrôle technique : que va-t-il apporter ?

Comme vous le savez peut-être, une expérimentation est en cours depuis le 1er septembre pour tester de nouveaux équipements qui vont contribuer à définir un nouveau contrôle technique en 2019, plus exigeant sur les émissions polluantes. Il se trouve qu'un des 17 centres-pilote se trouve en Touraine et que j'ai eu l'occasion de le visiter, en compagnie de Guy Morvan, directeur technique du réseau Securitest. Il m'a présenté les enjeux de ce test et l'impact que pourraient avoir les nouveaux outils pour la mesure des polluants.



Ce qu'il faut d'abord savoir, c'est que ce test fait suite à la loi sur la transition énergétique. Il va servir à déterminer quelle est la méthode la plus pertinente pour mesurer les NOx dans le cadre du contrôle technique, c'est à dire un test court qui doit durer 3 à 5 mn. Il y a trois technologies en lice, avec 5 fabricants (Actia, AVL, Bosch, Capelec, Maha), des protocoles différents et des niveaux d'investissement qui sont radicalement différents (de 2 000 à 35 000 euros).


Les clients qui se présentent dans les centres sont avisés que le centre pilote va procéder à un essai complémentaire au contrôle technique habituel. On leur communique les résultats des valeurs de NOx, sans toutefois pouvoir leur dire aujourd'hui si cela entraînerait ou non une contre-visite en 2019, et s'ils sont plutôt bien positionnés ou non par rapport aux autres véhicules puisqu'il n'y a encore aucun recul sur ces essais.


L'expérimentation va durer six mois. Sur l'ensemble de l'expérimentation, on attend entre 25 et 40 000 mesures.


Pour Guy Morvan, de Securitest, cela va déboucher sur un renforcement du contrôle. Ce qui est prévu à l'horizon 2019, c'est une évolution sensible car tous les véhicules, essence comme diesel, seront soumis à un analyseur 5 gaz. Sur les véhicules essence, on va ajouter les NOx aux 4 autres gaz. On va aussi contrôler l'opacité sur les véhicules essence, en plus du diesel.


Pour info, les vieux opacimètres comme ce modèle vont devoir évoluer en parallèle. Si tout va bien, ils pourront détecter un jour les véhicules sur lesquels le filtre à particules a été désactivé. Aujourd'hui, les tricheurs passent à travers les mailles du filet.