lundi 21 décembre 2015

Renault prépare un diesel plus propre en vue de 2017

Sans bouleverser pour autant la roadmap des constructeurs français, qui est déjà calée jusqu'à 2020 et même au-delà, le scandale Volkswagen oblige à faire preuve de plus de transparence. C'est ce qui a poussé par exemple Renault à prendre la parole pour annoncer son intention de réduire les émissions de NOx (oxydes d'azote) en utilisation réelle.


Pour ce faire, le département ingénierie de la marque au losange travaille depuis juillet dernier sur une amélioration du système de dépollution EGR (qui assure une recirculation des gaz). L'objectif de ce programme, qui bénéficie d’un budget de 50 millions d'euros, est de réduire significativement les écarts par rapport aux seuils fixés par la norme Euro 6. Ces travaux ont été rendus nécessaires par l'entrée en vigueur de la norme RDE (Real Driving Emissions). Ils se justifient encore plus depuis le scandale VW, qui a entraîné un climat de suspicion autour du diesel.

A compter du mois de juillet 2016, l'EGR amélioré sera ainsi déployé progressivement sur les voitures sortant des usines.

Dans le même temps, Renault poursuit son ambitieux programme d’investissements d’un montant d’1,2 milliard sur cinq ans dans la R&D, conjointement avec son partenaire de l'Alliance Nissan, pour développer des moteurs diesel plus performants.

C'est ce qui explique par exemple que la Mégane se déclinera en 2017 en une version Hybrid Assist. Renault n'aime pas qu'on parle d'hybride diesel, même si c'est bien du diesel hybridé légèrement. Il s'agit plutôt d'un Stop & Start aux fonctions élargies pour la récupération d'énergie. Ce système permettra de limiter à 76 g/km les émissions de CO2, selon le cycle NEDC. Reste à voir quelle sera la valeur selon le nouveau cycle WLTP.