mardi 23 juillet 2013

Une étude se penche enfin sur le déploiement de l'hydrogène en France

Alors que l’Allemagne, les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon accélèrent dans ce domaine, la France se décide enfin à considérer l’hydrogène et les piles à combustible pour aborder la phase 2 des véhicules électriques. Une vingtaine d’acteurs* privés et publics, régionaux, nationaux et internationaux, fédérés par l’Association Française de la filière (AFHyPaC) et sous l’égide du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie ont décidé de se regrouper pour organiser le déploiement d'une infrastructure.


Cette démarche française, dans la continuité des initiatives « H2 Mobility » en Allemagne et Grande-Bretagne, entre autres, est financée par les acteurs eux-mêmes et par l’Union Européenne dans le cadre du projet HIT (Hydrogen Infrastructure for Transport), avec le support du FCH-JU (Fuel Cell & Hydrogen Joint Undertaking). Elle se met en place alors qu’un projet de directive européenne, visant à favoriser l’usage de carburants alternatifs comme l’électricité et l’hydrogène, est actuellement examiné par le Parlement et le Conseil européens.


Le consortium « Mobilité Hydrogène France » va élaborer un plan de déploiement chiffré pour une infrastructure privée et publique d’hydrogène sur la période 2015-2030. Dès la fin de l’année, on devrait pouvoir prendre connaissance des scénarios de déploiements synchronisés de véhicules et de stations à hydrogène, en faisant apparaître les bénéfices et les coûts de cette transition.


L’étude comprend un volet spécifique sur la phase de démarrage du marché à partir de 2014. Un démarrage qui passe par les flottes captives et la livraison urbaine.


Ce type de motorisation combine les bénéfices de la voiture électrique (confort de conduite, rendement énergétique élevé et absence d'émissions polluantes) et ceux du moteur à combustion interne (grande autonomie et temps de recharge réduit). Elle ouvre donc la voie à l’électrification pour les longs trajets, en complément à la batterie. De plus, c’est un moyen de stocker de l’énergie produite à partir de ressources renouvelables.

*Air Liquide, Alphéa Hydrogène, AREVA, CEA, CETH2, EDF, GDF SUEZ, GRTgaz, IFPEN, INEVA-CNRT, Intelligent Energy, ITM Power, Linde, Michelin, McPhy Energy, Pôle Véhicule du Futur, PHyRENEES, Solvay, Symbio FCell, Tenerrdis, WH2, avec la participation d’experts du FCH-JU, de l’ADEME, du Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP) et de la Direction Générale Énergie et Climat (DGEC).