lundi 13 juillet 2020

Bornes pour VE : on est encore loin du compte

La France a atteint le cap des 30 000 bornes, si l'on en croit l’Avere (Association nationale pour le développement de la mobilité électrique). Le nombre a donc augmenté de 12,7 % par rapport à juin 2019. L’association estime qu’il existe actuellement 1 station de charge pour 8 véhicules électriques en circulation, ou 1 pour 11 véhicules si l’on inclut les hybrides rechargeables.


Les régions qui disposent du meilleur taux d’équipement sont l’Ile-de-France, l’Occitanie et l’Auvergne-Rhône-Alpes. Cumulés, ces trois territoires représentent près de 38 % du réseau de recharge public français.

C'est pas si mal en apparence, mais on a du mal à croire que le planning sera tenu pour les 100 000 bornes. Initialement prévu pour la fin 2022, il a été raccourci d'un an. Il faut donc implanter 70 000 bornes de plus pour honorer la promesse de l'Etat français et aider les constructeurs à recharger leurs véhicules (dont les volumes sont censés être multipliés par 5 d'ici 2022).

Pour doper le marché, l'un des acteurs, le français DBT cible les entreprises. Il estime en effet qu'il faut avoir une offre plus structurée. DBT veut devenir l’interlocuteur unique des entreprises avec un package qui va des travaux de génie civil à à la supervision en passant par l’installation des bornes. 

En attendant, la technologie évolue aussi. Ainsi, on va bientôt voir des bornes de type V2G (Vehicle to grid) dans le Gard, dans le cadre du projet Flexitanie. Ces bornes de recharge bidirectionnelles seront déployées dès l’automne pour alimenter une flotte de 100 Nissan Leaf réparties entre une dizaine d’industriels de la région. Elles seront installées par Dreev (la coentreprise d’EDF et la start-up californienne Nuvve). Les bornes V2G seront capables de restituer de l’électricité au réseau en cas de forte demande ou de manque ponctuel de production, en puisant dans les batteries des véhicules électriques. Un projet qui reflète l'ambition de l'Occitanie, qui a pour ambition d'être la première région à énergie positive d'Europe.

A noter que Dreev compte développer ce modèles chez les particuliers en 2022.