mercredi 10 juillet 2019

Mal des transports : les solutions de ZF

En collaboration avec des experts en neuro-technologie, l'équipementier allemand cherche des solutions pour aider à contrer le mal des transports avant que le passager n’en ressente les symptômes. Cette approche utilise l’intelligence artificielle, qui fait le lien entre la dynamique de conduite et des marqueurs physiologiques bien spécifiques, avec des algorithmes. L'idée est d'anticiper sur la gêne qui pourrait survenir chez l'un des passagers.


Le confort des occupants est devenu un facteur décisif pour ZF, car il est lié à la mobilité de nouvelle génération et l'arrivée des futurs véhicules autonomes.

Vous le savez sans doute : le mal des transports est causé par une différence de perception. L’organe de l’équilibre dans l’oreille interne détecte un mouvement qui n’est pas confirmé par d’autres organes sensoriels comme les yeux. Et c'est ce qui se passe le plus souvent lorsqu’un passager se concentre sur un écran ou sur un livre. Dans cette situation, le corps humain réagit comme s’il était victime d’un empoisonnement.

Sur plus de 10 000 km, l’équipe de chercheurs a rassemblé plus de 50 000 Go de marqueurs physiologiques dans le système nerveux central et autonome sous la forme de données thermographiques, d’imagerie et de données sur la dynamique de conduite. Ce qui est assez unique. Pour ce programme de recherche, ZF utilise un jeu de capteurs à l’intérieur du véhicule ainsi que des technologies portatives effectuant des mesures non-invasives, de façon à bien comprendre le phénomène très individuel du mal des transports. Ainsi, le conducteur - ou à un stade plus évolué le système qui gère le véhicule autonome – peut, par exemple, savoir à l’avance si un enfant assis sur la banquette arrière commence à se sentir mal et peut alors adapter sa conduite en conséquence. Le véhicule adopte un style de conduite préventif. 

ZF entend créer un profil personnalisé, avec des données pour chaque passager à bord d’un véhicule. En allant plus loin, les véhicules autonomes pourraient enregistrer le style de conduite favori de chaque passager et le reproduire. Etonnant, non ?