lundi 30 octobre 2017

L'ADEME voit le GNV comme un carburant majeur dès 2035

je reviens encore sur le gaz naturel car, lors de mon périple en Vendée la semaine dernière, les acteurs qui ont pris la parole pour l'inauguration de la station au biométhane ont fait référence à un rapport de l'ADEME. Un rapport très favorable au GNV. J'ai donc pris connaissance depuis de ce document, qui est en fait une actualisation du Plan Climat et qui donne des prévisions chiffrées sur les ventes de voitures neuves. C'est surprenant.



L'agence de maîtrise de l'énergie voit effectivement la part du gaz passer de 0 % actuellement à 16 % en 2035 et à 32 % en 2050. Elle estime au passage que le gaz serait même présent sur le segment des... hybrides rechargeables, le GNV venant alors remplacer l'essence et le Diesel pour la partie thermique.


Ce rapport peut surprendre, car il va à l'encontre de la doctrine du tout-électrique dès 2040 annoncée par Nicolas Hulot. Bien sûr, cela va faire réagir les militants de la vertitude qui vont grogner contre cette forme d'hydrocarbures. Toutefois, il faut préciser que le gaz peut être bio,s'il est produit à partir de déchets par méthanisation. Selon Enea Consulting, 35 sites produisent du bio-méthane qui est injecté dans les réseaux de gaz. La quantité a été multipliée par 3 depuis 2015) et l'objectif est de passer à 10 % de bio d'ici 2030. Un objectif tenable, à condition d'investir 10 milliards d'euros. Le bio-GNC (gaz comprimé) ou bio-GNL (gaz liquéfié) est compatible avec l'économie circulaire que veut promouvoir le gouvernement.


En Allemagne, il faut rappeler qu'Audi a investi il y a déjà plusieurs années dans une usine qui produit du e-gas. Elle utilise à la fois de l'électricité générée par des éoliennes en mer du Nord et du lisier. Dans un premier temps, l’usine utilise l’électricité générée de manière renouvelable pour séparer les molécules d’eau, puis produire de l’hydrogène et de l’oxygène. Ensuite, la méthanisation consiste à combiner l'hydrogène et le dioxyde de carbone. Ce processus entraîne une réaction qui produit un méthane de synthèse renouvelable. C'est un argument qu'Audi utilise pour promouvoir sa gamme g-tron. Grâce au e-gas, les rejets de CO2 du puits à la roue se retrouvent abaissés de 80 %. Par ailleurs, le coût du carburant est de 4 euros pour 100 km.