jeudi 27 août 2015

Une société française travaille sur des batteries au zinc, une alternative au lithium

Alors que le lithium reste la technologie dominante dans l'automobile, une société française développe une technologie Nickel-Zinc (NiZn) qui présente un certain nombre d’avantages compétitifs. Ces batteries sont capables de supporter près de 1500 cycles de charge-décharge complets* sans risquer de rendre inopérant l’ensemble du système. Et surtout, elle utilise deux métaux figurant parmi les plus répandus dans le monde. Au-delà des facilités d'approvisionnement, cela permet à la fois une production de batteries pour un prix dans la moyenne basse du marché ($250-300 par kWh) et un recyclage efficace.


A priori, la technologie de SCPS se destine avant tout à du stockage d'électricité stationnaire, même si elle peut se décliner en version mobile. Un fournisseur de l'armée américaine a déjà passé commande. Il faut savoir que la société, établie en Seine-Saint-Denis, travaille aussi sur d'autres dérivés comme l'Argent-Zinc et le Zinc-Air. Cette dernière technologie a d'ailleurs été évaluée dans le cadre d'un programme de recherche (AZTEQUE via l'ANR) avec des partenaires comme EDF, le LPPI (Université Cergy Pontoise), PSA, Umicore et Solvay. Les résultats seraient particulièrement prometteurs.

La société SCPS, dont les produits sont testés par les constructeurs et équipementiers automobiles, pourrait donc jouer un rôle alors que le leadership technologique est clairement exercé par l'Asie, avec un challenger qui est les Etats-Unis. Avant l'automobile, un premier débouché serait possible sur les chariots élévateurs, où les batteries nickel-zinc pourraient remplacer les traditionnelles batteries au plomb.

*Plus de 1000 cycles. SCPS a développé une technologie d’électrode de zinc rechargeable pour accumulateurs alcalins (nickel-zinc, zinc-air, argent-zinc) qui supprime la formation de dendrites, principal obstacle aux recharges et décharges répétées des systèmes à anode de zinc