vendredi 28 août 2015

La France veut développer son véhicule autonome pour l'agriculture

L'autre jour, j'ai parlé de l'un des 58 projets labellisés dans le cadre du FUI 20 (fonds unique interministériel). Je m'étais intéressé à celui portant sur des batteries moins chaudes pour Bolloré. Mais, il en est un autre qui mérite aussi d'être mentionné. Il s'agit projet PUMAgri (Plateforme Universelle Mobile pour l’Agriculture), qui marque l'entrée du véhicule autonome dans l'agriculture.

Labellisé par les pôles Végépolys et Viameca, il vise à développer en 2023 une machine intelligente et autonome, capable de réaliser des travaux de désherbage, mais aussi de maraîchage et de viticulture. Cet engin agricole du futur permettra notamment de réduire les quantités de pesticides. La liste des partenaires comprend Sitia*, Irstea, Effidence, coopérative Terrena, Chambre régionale d'agriculture de Bretagne, Laris et Visio Nerf.

Toutefois, la France n'a pas le monopole du tracteur autonome. Ce type d'engin a été mis au point par des spécialistes de la mécatronique de l'Université catholique de Louvain (KU Leuven), en Belgique. Le tracteur effectue un parcours programmé et peut s'adapter au terrain sur lequel il évolue. Il existe aussi chez Case IH un dispositif de synchronisation automatique de deux véhicules, ce qui permet au conducteur d'une moissonneuse batteuse de contrôler également l'avancement de l'ensemble tracteur-benne. Fendt dispose d'un système similaire GuideConnect.

*La société porte le projet. Basée à Nantes, elle développe des véhicule autonomes pour l'industrie, l'agriculture et la défense