lundi 27 mai 2013

En sport auto, l'électrique et l'hybride c'est maintenant !

Si la motorisation hybride est déjà une réalité aux 24 h du Mans et en endurance, c'est au tour de la Formule 1 de s'ouvrir aux nouvelles énergies. Malgré un conservatisme étonnant, qui a difficilement débouché sur l'emploi du KERS, la discipline reine du sport automobile va étrenner l'an prochain un moteur V6 1,6 L turbo avec récupération d'énergie en lieu et place du V8 classique. Renault, qui fait parfois le grand écart entre son engagement en F1 et la voiture de série, va bien évidemment saisir cette opportunité pour mettre en valeur son expérience acquise dans le domaine des voitures électriques.



D'ailleurs, à l'occasion du GP de F1 de Monaco, Renault a annoncé le nom d’un des premiers clients pour son moteur V6 avec récupération d’énergie. Il s'agit de l'écurie Toro Rosso, qui roulait jusqu'à présent pour Ferrari. Cette évolution est somme toute logique, puisque l'écurie dépend de Red Bull, qui est le partenaire de développement du Power Unit de Renault. Les deux partenaires finalisent d'ailleurs les termes d’un accord privilégié à long terme.


Toujours à propos de ce moteur hybride de F1, Alain Prost - qui est ambassadeur et conseiller de Renault - nous apprend dans les colonnes du quotidien La Provence que ce moteur intégrera une possibilité de propulsion électrique. Il indique aussi que la réduction de consommation, à puissance égale, sera de 30 à 40 %. Autre précision : le Power Unit sera présenté officiellement le 21 juin lors du salon du Bourget (dont Renault est partenaire). Les cartes seront rebattues en F1 l'an prochain et l'arrivée de Honda - motoriste de référence et impliqué dans l'hybride - devrait dynamiser la discipline. Ce sera intéressant de voir qui maîtrise le mieux la récupération d'énergie, en dehors de la performance pure.


En dehors de la F1, il est à noter que la FIA ouvre ses portes à l'électrique. L'an prochain, ce sera le coup d'envoi du championnat Formule E, dont les partenaires sont Spark Racing Technology (qui produira les monoplaces), McLaren (qui fournira les moteurs, la transmission et l'électronique), Michelin pour les pneus et...Renault. La maque au losange fera bénéficier à Spark Racing Technology de son expertise technologique pour optimiser les systèmes électriques et électroniques. La marque estime avoir l’expérience nécessaire pour assurer la sécurité et la fiabilité des autos, qui porteront d'ailleurs le nom Spark Renault. Pour le moment, le calendrier 2014 prévoit 10 courses. 9 villes sont déjà retenues (Bangkok, Buenos Aires, Londres, Los Angeles, Miami, Pékin, Putrajaya en Malaisie, Rio de Janeiro et Rome) et 1 autre doit encore être annoncée. Paris n'y figure pas, mais est-ce bien étonnant de la part d'une capitale anti-bagnoles ?