mardi 10 novembre 2009
L'Australie : futur terrain d'expérimentation pour la voiture verte ?
Le Global Green Challenge vient de se disputer en Australie. Vous ne connaissez pas ? Ah, vous en étiez resté peut être au World Solar Challenge, une course de voitures solaires lancée par la commission au tourisme du sud de l'Australie qui se déroulait tous les deux ans, et dont le parcours était de 3000 km entre Darwin et Adelaïde ? Hé bien, les organisateurs ont décidé de capitaliser sur cet événement et de l'élargir à d'autres formes d'énergie. Il y a donc au sein d'un même Global Green Challenge deux catégories : le World Solar Challenge avec des véhicules solaires et l'Eco Challenge avec des énergies alternatives (électrique, hybride, éthanol, mais aussi essence et diesel à basse consommation). L'itinéraire emprunte toujours la Stuart Highway, la route des explorateurs.
Dans la catégorie solaire, c'est une équipe japonaise qui l'a emporté. L'Université de Tokai, associée à l'industriel Sharp, avait conçu un véhicule ultra fin (77 cm sur 39 cm) recouvert de 6 m2 de panneaux photovoltaïques et capable de rouler jusqu'à 150 km/h. L'un des pilotes, Kenjiro Shinozuka, avait été le premier japonais à terminer un Paris Dakar en 1997. Le rendement est de 30 %, grâce à des cellules sophistiquées qui sont qualifiées pour l'aérospatiale au Japon.
A noter que des français étaient dans la course. L'école HEI (Hautes Etudes d'Ingénieur) de Lille était présente avec le prototype Helios. C'est la 5ème fois que ce véhicule (165 kg, 110 km/h en vitesse de pointe) participait à l'événement. L'auto s'est classée en 13ème position sur 32 (5 places de mieux par rapport à l'édition 2007), avec une moyenne de 58,6 km/h. Un autre équipage, de l'école Polytech de Clermont-Ferrand participait aussi avec la Belenos (un clin d'oeil au dieu gaulois, dont le nom signifie éclatant).
Pour l'Eco Challenge, le plateau était assez hétéroclite avec une Tesla électrique, une hybride Holden Viva, des diesel (Ford Fiesta, Mini Cooper, Kia Sorento, Hyundai Santa Fe, Skoda Superb), des essence (Ford Falcon, Holden Sportswagon) et même une moto Honda roulant à l'alcool. Je n'ai pas bien compris qui a gagné, mais, au pays de Mad Max, ils n'ont pas hésité à aligner une HSV Maloo (un Pick up de sport V8 que n'aurait pas renié Mel Gibson) qui rejette la bagatelle de 177 g de CO2 par km. Bref, le Challenge Bibendum de Michelin peut encore dormir tranquille, mais la concurrence s'organise aux antipodes pour confronter sur route les nouvelles énergies.
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