lundi 3 mai 2021

5G et voiture autonome : les engagements de la filière auto

Lors de la signature d'un avenant au contrat stratégique de filière (CSF) automobile, le 26 avril dernier, un certain nombre de points ont été abordés. Il a beaucoup été question d'électrification et de relocalisation en France d'activités à forte valeur ajoutée, mais ce secteur industriel continue bien sûr à avancer sur la 5G et sur le véhicule autonome.

Ainsi, la filière - avec les constructeurs automobiles, les équipementiers, les opérateurs de service de transport public et privé, ainsi que des acteurs des nouvelles mobilités - s’engage à tester des cas d’usage de services. Ils porteront en particulier sur l’automatisation des véhicules, leur supervision, et l’intervention à distance. Il s'agit également de définir la meilleure répartition économique entre l'embarqué et le débarqué. La filière mobilisera en ce sens des acteurs clés comme VEDECOM, l’UTAC-CERAM et Transpolis, qui disposent de l'infrastructure adaptée, pour contribuer à l’élaboration des méthodes de validation de la sécurité des véhicules et systèmes. Il s'agit non seulement de valider les véhicules équipés, mais aussi de les homologuer, et de valider des cas d’usage et les modèles économiques. La réalisation de telles expérimentations nécessite un soutien de l’Etat à examiner dans le cadre du PIA 4.

L'autre sujet concerne le déploiement d'opérations pilotes de service de mobilité autonome à plus grande échelle. Il s'agit à la fois de continuer à diffuser les ADAS (systèmes d’assistance à la conduite), de préparer le passage au niveau 3 d’autonomie, et de continuer à expérimenter des services de mobilité autonome, électrique et partagée dans le cadre du programme SAM. Ces expérimentations devront être suivies, pour certaines d’entre elles, par des opérations pilotes à partir de 2022-2023 favorisant le passage à l’échelle (flotte d’une cinquantaine de véhicules). L'objectif est de faciliter l’émergence de solutions commerciales, en développant des axes d’amélioration majeurs tels que la circulation sans opérateur de sécurité à bord, la circulation sur voie dédiées et route ouverte, ainsi que l’augmentation de la vitesse commerciale. Ces expérimentations s’inscriront dans le cadre réglementaire national qui devrait être adopté au cours de l’année 2021. Les besoins de financement sont estimés à 200 M€ entre 2022 et 2025, toujours dans le cadre du PIA 4.