jeudi 24 mai 2018

Un soutien à la recherche pour aider la filière auto à s'adapter

Après avoir évoqué hier l'engagement de la filière auto sur un certain nombre de thématiques, dont le véhicule électrique et l'automatisation de la conduite, voyons comment l’État entend accompagner les efforts de R&D. Il faut savoir que depuis 2011, l’action du PIA (Programme Investissements d'Avenir) en faveur de l’industrie automobile a permis de mobiliser plus de 650 M€, pour un total de 2 milliards d’euros de dépenses. Le Gouvernement entend poursuivre et amplifier l’effort de la France en matière d’innovation, en maintenant un niveau de soutien comparable dans les années à venir.

Déjà, il va mettre en place un dispositif de soutien à l’investissement, via la mise à disposition d’une première enveloppe de 18 M€, dans le cadre de redéploiements de moyens issus du programme d’investissements d’avenir

L'un des plus ambitieux chantiers est le développement de cellules de batteries de 4ème génération. C'est pour l’Europe une opportunité unique de revenir dans la course de la fabrication de cellules de batteries. Ce segment industriel est critique pour l’autonomie technologique de plusieurs filières industrielles, dont la filière automobile.

Une autre priorité concerne les systèmes embarqués dans les véhicules. Les enjeux des R&D à venir concernent notamment l’intégration des dernières générations de composants (processeurs multi-cœurs) et les logiciels associés. Ils concernent également les outils de simulation permettant de concevoir de tels systèmes.

Pour faire grandir les « PME à potentiel » du secteur, bpifrance va pour sa part créer dès cette année un accélérateur qui accueillera 180 entreprises en trois promotions.

Le Fonds Avenir Automobile (FAA) sera par ailleurs prolongé, avec une enveloppe de 135 millions d'euros abondée à parts égales par PSA, Renault et l'Etat. Les deux constructeurs, qui voulaient récupérer les sommes non utilisées du FAA, ont changé d'avis.