samedi 29 juillet 2017

Porsche en Formule E, c'est bien ?

C'était une décision attendue. Au grand dam de l'ACO, la marque allemande a donc décidé de se retirer de la catégorie LMP1 (dès la fin de cette saison). Porsche reste toutefois au Mans, en catégorie GT avec la 911 RSR (ce qui promet de belles bagarres). Mais la décision la plus symbolique est l'arrivée dès 2019 en Formule E, le championnat de monoplaces électriques. Porsche estime que c'est plus en ligne avec la stratégie du groupe Volkswagen à l'horizon 2025.


L'arrivée de cette marque prestigieuse est bien entendu médiatisée sur les canaux officiels de la Formule E, dont son site et sa page YouTube. Le patron de la discipline, l'espagnol Alejandro Agag, ne cache pas sa joie, tout comme le Président de la FIA, Jean Todt.

En revanche, cette décision a suscité de vifs commentaires chez les aficionados du Mans. D'aucuns crient à l'imposture, car pour eux la Formule E est une "course de fers à repasser sur des parkings d'hypermarché". Le spectacle n'est peut-être pas aussi intense qu'en F1 ou au Mans, mais c'est pourtant le sens de l'histoire.

En FE, Porsche va rejoindre Audi, ainsi que d'autres constructeurs majeurs dont Mercedes (qui arrivera au même moment), Jaguar, DS et bien sûr Renault. Sans oublier les nouveaux entrants comme Faraday Future et NextEV. La Formule E s'ouvre à l'innovation et va autoriser les constructeurs à développer leurs propres composants (moteur et batteries). La compétition sur la piste sera donc le reflet de celle qui aura lieu sur la route à l'horizon 2020. On peut ne pas y croire, mais l'avenir de la course automobile passe par l'électrification.

Et même si c'est avant tout pour des raisons de marketing, on ne peut que saluer le choix technique de Porsche, qui a tout gagné, et qui se fixe un nouveau défi.

Bien sûr, on peut regretter que Tesla ne soit pas présent dans ce championnat. La marque américaine aura son propre championnat avec des Model S P100 transformées par Electric GT. Et c'est en France que ça va se passer, avec une base arrière sur le circuit de Pau-Arnos et la première course le 25 novembre sur le Paul-Ricard.