mercredi 13 août 2014

L'avenir de la voiture autonome passe-t-il par le partage ?

On m'a fait part d'une étude sur l'avenir du véhicule autonome, réalisée par un cabinet du nom de Technéo et pour le compte de Deways, un des multiples acteurs de la location entre particuliers. Surprise, car ce n'est pas a priori le cas de figure auquel on pense. L'étude estime que le véhicule automatisé ne va pas remplacer la voiture individuelle mais impacter plutôt des services de mobilité comme le taxi ou le véhicule privé avec chauffeur.



Si on veut bien se projeter dans des scénarios où le véhicule prend la main, et à mon avis cela se fera avant 2030, on imagine bien l'intérêt de véhicules électriques qui vont se garer tout seuls pour aller se recharger après utilisation. En clair, un Autolib' semi ou entièrement automatisé serait pertinent. Il y a derrière le service un opérateur qui peut éventuellement prendre le contrôle à distance du véhicule en cas de dysfonctionnement. Je vois très bien aussi des navettes automatisées pour desservir des sites touristiques, comme cela se fait déjà avec Vulcania. Mais, imagine-t-on vraiment la location de voitures autonomes entre particuliers ?


La réflexion de Deways, qui a participé aussi à l'étude, est de se dire que l'évolution vers une automatisation de l'automobile représente une chance de développement pour son business. Et sur quels arguments ? Plus qu'un véhicule classique, qui reste garé à 95 % du temps, le véhicule autonome pourrait être rentabilisé. Il pourrait se déplacer tout seul pour aller à la rencontre d'une personne qui veut le louer. L'étude avance que des bourses de mobilité pourraient se créer, avec de tels véhicules mis à disposition. Mais ce sont des opérateurs qui gèreront plutôt les transactions de ces véhicules autonomes partagés.


Technéo est persuadé que le partage (ponctuel ou intensif) sera la norme, même pour les véhicules individuels ou familiaux. Le cabinet dresse d'ailleurs plusieurs autres profils de véhicules autonomes, faisant office de coursier, de co-voitureur et de transport public (comme je le disais en introduction).
Ce qui est sûr, c'est que le renchérissement du prix des véhicules va inciter de plus en plus les français à louer, plutôt qu'acheter.