mercredi 26 septembre 2012

PSA prépare de nouvelles motorisations


Alors que les critiques pleuvent sur le diesel, que d’aucuns considèrent comme enterré (ou qu’ils veulent enterrer), PSA a pris la parole en début de semaine pour communiquer sur le filtre à particules*. Un sujet qu’il connaît bien, pour l’avoir inventé et déposé quelque 700 brevets. Il a rappelé que le FAP arrêtait les particules de toutes les tailles, et notamment celles que l’on accuse de porter atteinte à la santé. Le diesel filtré ne rejette pas plus de particules que l’essence et en contient moins que l'air qu'on respire en milieu urbain. Et même mieux, le constructeur français va rendre le diesel encore plus propre.



Dans la perspective des normes Euro 6, PSA va en effet adopter la catalyse SCR. Un additif va se mélanger au gazole pour réduire les oxydes d’azote, un polluant qui devra très nettement diminuer dans le futur. La catalyse SCR sera couplée aux autres systèmes de dépollution que sont le FAP et le catalyseur d’oxydation. PSA annonce un gain de CO2 de 2 à 4 % par rapport aux motorisations Euro5.
Les nouveaux moteurs diesel vont arriver dès 2013.


L’année prochaine sera aussi marquée par d’autres nouveautés. PSA va élargir sa famille de moteurs 3 cylindres à essence avec l’arrivée de versions équipées de turbo (en 1 L et 1,2 L). Par ailleurs, les moteurs à essence vont à leur tour adopter le Stop & Start (rebaptisé e-HDI sur les diesel) pour réduire les émissions de CO2.
2013 verra aussi l’arrivée dans la gamme d’un nouvel utilitaire électrique (Berlingo et Partner selon les marques), à partir de la technologie Mitsubishi.
PSA a par ailleurs annoncé qu’il lancerait ses modèles hybrides de seconde génération en 2015. Rappelons que la version la plus efficace sur le 3008 descend à 91 g de CO2 par km.


Si l’effort est global afin de réduire les émissions de CO2, le groupe français ne renonce en aucun cas au diesel. Son directeur de la recherche, Guillaume Faury, considère qu’il conserve encore du potentiel et qu’il aura toujours un avantage de 15 % par rapport à l’essence. Le mazout sera d’ailleurs un levier pour atteindre l’objectif de 95 g par km de 2020.

*introduit en 2000, généralisé en 2010 et équipant plus de 6,3 millions de véhicules de la gamme. Il a été rendu obligatoire en janvier 2011 dans le cadre des normes Euro 5.