mercredi 11 avril 2012

La position de Renault sur l'hybride et le plug in

Il y a quelques mois avaient lieu les Rencontres Scientifiques d'IFP Energies Nouvelles sur les Véhicules Hybrides et Electrifiés (RHEVE), à Rueil-Malmaison. Ce congrès international a été l'occasion pour Renault de présenter sa vision sur le véhicule hybride, du mild hybrid au plug in hybrid. Un sujet sur lequel on n'a pas l'habitude de l'entendre. Raison de plus pour étudier attentivement cette présentation de Jérome Perrin, de la DREAM (Direction de la Recherche, des Etudes Avancées, et des Matériaux), plus précisément directeur des projets avancés CO2, Energie et Environnement, que l'on peut consulter sur Internet. Ce document réserve quelques surprises. Je vous propose de parler d'abord de l'électrique, dont il est question longuement, avant de poursuivre demain sur l'hybride.



On apprend par exemple que la Zoé est compatible avec le procédé Quickdrop (l'échange automatisé de batteries) de Better Place. C'est un détail que la marque au losange n'a pas fourni au salon de Genève pour le modèle de série (alors que c'était le cas pour le concept). Il faut dire que la prochaine Renault électrique peut se recharger entre 30 mn et 9 h selon le type de prise, grâce à son astucieux chargeur embarqué Caméléon qui supporte une puissance jusqu'à 43 kW. La Zoé rejoindra donc peut être la flotte de Better Place au Danemark.


La présentation de Renault fait aussi le point sur les innovations dans le domaine de l'électrique. Il est par exemple fait mention du projet VEGATOP (Véhicule Electrique à Grande Autonomie : développement d’un système de gestion Thermique à efficacité Optimisée). Ce projet, financé par l'Ademe et regroupant plusieurs partenaires dont notamment Valeo et Saint Gobain vise à réduire de 40 % la consommation d'énergie imputable à la clim' et au chauffage.


Un autre projet, VELCRI (Véhicule Electrique à Charge Rapide Intégrée), toujours financé par l'Ademe, est d'ailleurs celui qui a permis de développer le chargeur Caméléon de la Zoé, auquel je faisais référence il y a un instant. Il a été mené avec l'aide de Schneider Electric.


La présentation de Renault nous apprend au passage que le constructeur explore la piste de la recharge par induction, à travers le projet CINELI (Charge Inductive Electrique Interopérable). Il s'agit d'un projet financé par le pôle de compétitivité Mov'éo avec le concours de Schneider Electric. Renault participe aussi à un projet (WIC2IT), où on retrouve aussi à l'échelon européen Daimler, Bosch et Halo IPT.
Pour être complet, on peut encore dire que Renault teste la recharge classique dans le projet SAVE dans les Yvelines, la recharge avec des énergies renouvelables à la Réunion (programme VERT) et le smart grid en Corée du Sud avec SK Energy et SK Telecom (à travers la marque Samsung et avec la SM3 EV, extrapolée de la Fluence ZE).
Demain, nous verrons comment Renault aborde l'hybride.